L'ancien contrôleur de gestion qui a ouvert sa maison d'édition
Comme tous les vendredis, dans "C'est mon boulot", l'itinéraire d'un ancien salarié qui a changé de vie, pour créer son entreprise. Le salon du livre ouvre ses portes aujourd'hui. Devenir éditeur aujourd'hui, et en vivre, c'est possible. La preuve avec Oliver Gallmeister.
Il y a neuf ans, Olivier Gallmeister a abandonné les finances pour devenir éditeur. Sa maison d'édition a trouvé sa place. Et pour lui, le métier d'éditeur est loin d'être condamné.
La spécialité de éditions Gallmeister, c'est le "nature writing" : un genre typiquement américain, qui emporte les lecteurs dans les grands espaces, la vie sauvage, la pêche, la chasse.
Il s'est reconverti à 35 ans, après une dizaine d'années dans l'entreprise : finance, compta, contrôle de gestion, direction financière. Les antipodes de son univers, de ses étés d'enfance en Corrèze, à lire au bord des ruisseaux.
Oliver Gallmeister s'est lancé sans rien connaître à l'édition.
Il a longtemps habité en Bretagne, loin de Saint-Germain-des-Prés. Il imaginait un milieu impénétrable. Il a eu de bonnes surprises.
Parmi ses passions de lecteur, des Américains comme Hemingway, Tennessee Williams et le grand Jim Harrison, l'une de ses idoles. C'est par lui qu'il arrivera à la littérature des grands espaces. Première oeuvre éditée : "25 ans de solitude" de John Haynes, l'histoire d'un prof d'université qui passe six mois comme trappeur en alaska pour joindre les deux bouts.
Oliver Gallmeister est un pêcheur à la mouche. Ses prises, désormais, ce sont aussi des livres. Pêcheur à la mouche, ou chercheur d'or. Normal pour celui qui chasse les pépites dans l'ouest américain.
Lancer une maison d'édition papier à l'heure du tout numérique, c'est moins fantaisiste qu'on peut le penser.
Racheter les droits d'un roman, c'est moins de cinq mille euros. Les éditions Gallmeister n'essaient pas de faire des coups, mais de rendre tous les livres profitables. Et ça marche : la maison emploie désormais six personnes pour un chiffre d'affaires de 1,3 million d'euros. Avec quelques cartons, comme David Vann, prix Médicis en 2010 pour Sukkwan Island, vendu à près de 200 000 exemplaires.
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