Le surpoids, un facteur majeur de discrimination à l'embauche
Avez-vous le physique de l’emploi ? Les discriminations à l’embauche portent le plus souvent sur l’âge, mais aussi sur l’apparence physique. Et notamment sur le poids. C’est ce qui ressort d’une étude rendue publique ce matin par le Défenseur des droits, et que France Info a pu consulter en exclusivité.
Cette étude confirme que la dictature du beau et du mince règne aussi sur le monde du travail. Les personnes interrogées par le Défenseur des droits et l'Organisation internationale du travail, toutes au chômage, affirment que l’apparence physique est le deuxième facteur de discrimination, derrière l’âge, qui arrive constamment en tête de ces études. Un tiers des personnes qui estiment avoir subi une discrimination disent que c’est à cause de leur physique qu’elles ont été écartées. Une proportion qui est plus forte chez les femmes que chez les hommes. Les femmes sont deux fois plus nombreuses à s’affirmer discriminées que les hommes en raison de leur apparence physique.
La tenue vestimentaire et surtout le poids qui entrent en ligne de compte
Etre une femme obèse, en particulier, concentre les plus forts préjugés chez les personnes qui seraient susceptibles de les embaucher. Selon cette étude du Défenseur des droits, les femmes obèses déclarent huit fois plus être discriminées en raison de leur apparence physique que les femmes qui ont un indice de masse corporel normal.
Selon Sylvie Benkemoun, la vice présidente du Gros, le groupe de réflexion sur l’obésité et le surpoids, le fait d’être en surpoids est souvent associé à l’idée d’incapacité. Incapacité à se contrôler, à progresser, à bien se comporter dans un collectif de travail. Or quand une personne est ainsi rejetée du monde du travail, elle a souvent tendance à se lancer dans des régimes brutaux qui peuvent avoir de graves conséquences. Elles va aussi culpabiliser, se renfermer, se désocialiser et déprimer sévèrement.
La discrimination sur l’apparence physique est pourtant interdite par la loi, au même titre que la discrimination basée sur l’âge, le sexe ou l’origine. Mais elle est encore plus difficile à prouver que les autres. Impossible de savoir si votre candidature a été écartée parce que vous avez quelques kilos de trop ou que vous n’êtes pas assez beau pour le job. D’autant qu’un employeur pourra essayer de prouver qu’il n’a pas retenu un candidat en raison « d’exigences professionnelles essentielles et déterminantes liées au poste ».
Pour faire la lumière sur les discriminations à l’embauche, Emmanuel Macron a annoncé vendredi qu’une grande campagne de "testing" serait lancée avant la fin du premier trimestre.
À regarder
-
Tempête Benjamin : des rafales de vent jusqu'à 161 km/h en Seine-Maritime
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter