Les freelances, ces profils dont les entreprises ont besoin mais dont elles ne savent pas trop quoi faire
Les travailleurs indépendants sont de plus en plus nombreux à proposer leurs services aux entreprises, qui ne leur ont toujours pas fait une vraie place.
D'un côté,de plus en plus de travailleurs indépendants, qui proposent leurs services en freelance aux entreprises. De l'autre des entreprises qui n'ont pas encore pris la mesure du phénomène et les considérent avant tout comme des "bouche-trous". Des relations qui commencent à changer.
Un million de professionnels en France exercent leur activité en freelance, en indépendants, un nombre qui a triplé en dix ans, selon la plateforme Malt, qui permet aux freelances de trouver des missions. Qui sont-ils ? On ne les trouve pas que sur les plateformes, il n'y a pas que des livreurs et des chauffeurs, mais de plus en plus de professionnels dans les métiers pointus du numérique, dans la communication, la formation, la publicité. C'est pour 90% d'entre eux un choix, assure Malt, qui assure qu'un nombre croissant de travailleurs entre 25 et 34 ans a l'intention de se diriger vers ce statut, qui permet plus d'indépendance.
Aux Etats-Unis, les freelances représentent jusqu'à un tiers de la main d'œuvre. C'est dire si on n'a pas fini d'en entendre parler. Selon certains spécialistes, dans le numérique, par exemple, les meilleurs talents sont aujourd'hui des freelances, parce qu'ils s'adaptent et innovent plus facilement que les salariés.
Des freelances, pour faire quoi ?
D'après Malt et l'agence Angie, qui ont interrogé 500 DRH, ces freelances sont vus comme de drôles d'oiseaux dont on ne sait pas trop quoi faire. Les freelances se font une place sans cesse grandissante dans l'entreprise, mais les DRH refusent de les considérer comme de véritables ressources. Ils sont d'ailleurs souvent gérés par la direction des achats ou par les services des entreprises qui ont recours à leur expertise. Les DRH ne les voient que comme des bouche-trous et ils ont même peur que si on les laisse s'installer, leur contrat soit requalifié en CDI. Ils ont peur aussi pour la confidentialité et la protection des données de l'entreprise. Bref, c'est la méfiance.
Il va falloir que ça change : tout le monde est d'accord sur ce point, pour le coup. Dans certaines entreprises, les plus en pointe, on trouve même désormais des "chief freelance officers", des fonctions qui s'occupent de gérer au mieux la masse des travailleurs indépendants qui gravitent autour de l'entreprise. Pour attirer et retenir les meilleurs, en particulier, ce qui va devenir un enjeu majeur.
Ce qu'il y a derrière ce mouvement, qui monte, c'est la notion d'entreprise élargie. Une question qui agite toutes les entreprises qui travaillent en mode projet. C'est un nouveau défi pour les directions des ressources humaines, qui risquent, si elles passent à côté de cette question, de se priver des meilleurs talents, des meilleurs travailleurs freelances qui iront voir ailleurs, là où ils sont le mieux accueillis.
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