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Les patrons de TPE en petite forme

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Le gouvernement compte sur eux pour créer des emplois, il doit annoncer un plan à ce sujet ce mardi. Très sollicités, les petits patrons sont pourtant en mauvaise santé. Un baromètre a pris leur pouls. Le résultat n'est pas brillant.

Philippe Duport

Radio France

Publié le 08/06/2015 12:58 Mis à jour le 09/06/2015 13:23

Temps de lecture : 1min

(Stress, manque de sommeil, surpoids... le bilan de santé des patrons de TPE est préoccupant © Fotolia)

Leur bulletin de santé n’est pas au top. Les trois millions de chefs de petites, voire de toutes petites entreprises - c’est-à-dire 95% des entreprises françaises - ne sont pas en forme. Près de 4 sur dix sont en surpoids ou obèses. Un quart d’entre eux fume. 14% consomment de l’alcool régulièrement. Les trois quarts d’entre eux décrivent leurs journées comme stressantes. Et seuls 38% d’entre eux se pensent capables de travailler encore à ce rythme dans 10 ans.

Ce sont quelques-uns des résultats d’un nouveau baromètre, initié par Malakoff Médéric. Selon cet instrument, ces petits chefs d’entreprise, qui dirigent moins de 9 salariés (ils n'en ont la plupart du temps qu'un ou deux) travaillent en moyenne 50 heures par semaine. 20% d’entre eux dépassent même les 60 heures par semaine, on est loin de la limite de 48 heures hebdomadaires imposée par le code du travail. D’ailleurs, contrairement aux salariés, ils ne bénéficient pas d’un suivi de la médecine du travail.

Menacés par le burn-out

Si les 3 millions de petits patrons ont la sympathie de 87% des Français, ils font figure de grands oubliés quand on parle de santé au travail. Un universitaire de Montpellier s’est penché sur leur condition pendant 4 ans. Il en a tiré le même constat : les patrons de TPE dorment une demi-heure de moins la nuit que le reste des Français et prennent dix jours de vacances en moins. Ils se disent plus souvent découragés et abattus. Résultat : alors qu’on parle beaucoup du burn-out des salariés, les petits patrons sont en tête des populations menacées par l’épuisement professionnel, juste derrière les agriculteurs, mais devant les cadres.

75% des petits patrons déclarent avoir des journées stressantes