Pénurie de carburant : que se passe-t-il si on ne peut pas se rendre au travail ?
De nombreuses stations services demeurent fermées, notamment dans la région Hauts-de-France et en région parisienne. Faute de carburant, le trajet pour aller travailler peut être compromis.
/2022/10/10/phpcBxdHL.jpg)
La pénurie de carburants est-elle un événement de force majeure qui suspendrait le contrat de travail ? Alors que plusieurs stations services restent fermées et que l'essence manque, la question se pose. Mais pour qu’il y ait force majeure, il faut que l’événement soit irrésistible, insurmontable et imprévisible. Or, la pénurie d'essence n'est pas imprévisible : elle est annoncée depuis des jours. Pour Olivier Angotti, avocat spécialisé en droit du travail, joint par franceinfo, la force majeure ne s'applique donc pas.
>> Pénurie de carburant : voici comment trouver une station-service approvisionnée près de chez vous
Pour autant, le salarié ne risque pas de sanction. Pour qu’il y ait sanction, il faudrait qu’il y ait une faute. Ne pas venir au travail parce qu'on n’a plus d’essence ne traduit pas une inexécution fautive du contrat de travail. Pour prouver sa bonne foi, il faut bien sûr prévenir son employeur de son absence et, si on redoute un conflit, mettre à sa disposition des preuves : photos des stations d’essence proches de chez vous fermées avec des rubans de signalisation, des panneaux annonçant qu’il n’y a plus d’essence, photo de votre jauge, prouvant que votre réservoir est vide...
Pas de travail, pas de salaire
Dans les zones urbaines, on peut trouver d'autres solutions pour venir au travail. Transports en commun, covoiturage, vélo... Les solutions alternatives à la voiture existent. Laurent Gamet, doyen de la faculté de droit Paris-Est, rappelle ainsi que l'inconfort procuré à l'employé n’est pas le problème de l’employeur.
Au salarié, donc, de trouver des solutions pour se rendre au travail. L'essentiel est qu'il soit de bonne foi : si vraiment aucune solution ne s’offre à lui, il n’y aura pas de sanction. Mais pas de travail, pas de salaire. Pour David Guillouet, avocat spécialiste du droit du travail au cabinet parisien MGG Voltaire, il s'agit du cas de figure de "l’absence autorisée non payée". La solution : poser des jours de congé ou proposer de rattraper les jours perdus plus tard. Et, bien sûr, si possible, le télétravail.
À regarder
-
"Il faut suspendre la réforme des retraites jusqu'à la présidentielle"
-
M0rt d'une fillette : un nouveau drame du harcèlement ?
-
Comment Discord est devenu un outil de mobilisation politique pour la jeunesse
-
Immense joie sur la Place des Otages à Tel-Aviv
-
Elle défend Billie Eilish et perce sur les réseaux
-
A Auray dans le Morbihan, les cantines sont alimentées par une ferme municipale
-
Une fillette de 9 ans retrouvée morte à son domicile en Moselle
-
Les dates à retenir pour Parcoursup
-
Bientôt des "Kei cars" en Europe ?
-
Commerce en Chine : le pari du gigantisme
-
La déprime automnale est aussi chimique
-
Le prince Wiliam submergé par l’émotion
-
Transports : l’offensive contre les voleurs
-
Les 20 derniers otages vivants du Hamas de retour en Israël
-
Les otages israéliens sont rentrés chez eux
-
Des robots spermatozoïdes pour lutter contre l'infertilité
-
Agressions : le ras-le-bol des maires
-
Chine : une éolienne volante testée à haute altitude
-
Intempéries : la Guadeloupe traversée par la tempête Jerry
-
Smartphones : un gang de voleurs arrêté à Londres
-
Les premiers otages israéliens libérés par le Hamas
-
12 millions de jeunes filles mariées avant 18 ans chaque année
-
Cellule, parloir : les conditions d'incarcération de N. Sarkozy
-
Une finale en or : "C'est une famille qui a gagné"
-
Laurent Nuñez, Jean-Pierre Farandou... La liste des ministres du gouvernement Lecornu II
-
Cookie, burger : le croissant à toutes les sauces
-
Sauvetage spectaculaire : hélitreuillé depuis l'Arc de triomphe
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter