Six salariés sur dix se disent "engagés" et l'entreprise a tout à gagner à les embarquer dans de bonnes causes
Qu'ils soient bénévoles dans une association, un syndicat ou un parti politique, six sur dix salariés se définissent comme "engagés", selon une étude révélée par franceinfo.
Comment les salariés combinent-ils leur engagement bénévole, en dehors de leur travail et leur temps de travail ? Est-ce qu'ils en parlent au bureau ? Et pensent-ils que l'entreprise pourrait leur proposer des pistes pour faire du bénévolat ? Une étude, que franceinfo dévoile en exclusivité, répond à toutes ces questions.
La première des conclusions de cette étude quantitative menée sur un panel de 1 000 salariés, menée par l'université Paris Dauphine, l'Observatoire de l'engagement et OpinionWay, c'est qu'une très forte proportion de salariés sont engagés. Six sur dix se définissent comme "engagés". Des proportions plus importantes encore chez les managers, dans les entreprises publiques et dans la région parisienne. Les salariés bénévoles agissent le plus souvent dans le cadre d'une association, auprès d'un proche, en tant qu'aidant ou dans un syndicat ou un parti politique.
L'engagement se vit hors de l'entreprise
La moitié des salariés parle de son engagement au travail, l'autre le tait. Et quand on en parle, c'est surtout avec les collègues. La direction est très peu souvent tenue informée. D'ailleurs une très forte majorité des salariés pense que l'entreprise ne valorise pas ces engagements ni même s'y intéresse. Une moitié d'entre eux disent que si elle était au courant, l'entreprise les pénaliserait, refuserait de leur accorder du temps ou essaierait de les en dissuader.
Pourtant les salariés français aimeraient que leur entreprise leur propose des façons de s'engager. Les trois quarts d'entre eux trouveraient normal, légitime, que l'entreprise propose à ses salariés de s'engager dans des causes. Cela pourrait être par exemple des congés solidaires. Pendant ses vacances, cela peut être le fait d'aller en mission internationale pour aider une association, avec le soutien financier de l'employeur. Cela pourrait être aussi une journée de solidarité, une journée travaillée mais au service d'une association. Ou encore du mécénat de compétence.
Une attente : s'engager dans le cadre du travail
Mettre son savoir-faire au service d'une bonne cause, toujours sur son temps de travail : très peu de salariés font ça. Seuls 15% des répondants à cette étude ont déjà participé à ce genre d'initiative, proposées par l'entreprise. Et pourtant ceux qui l'ont fait en retirent beaucoup de satisfactions. Ils disent en avoir retiré "une énergie positive, inspirante", de la fierté, des compétences relationnelles, et aussi – et là c'est très intéressant pour l'entreprise – des connaissances et du savoir-faire.
L'engagement bénévole a donc des répercussions sur le cœur du métier. C'est gagnant-gagnant. On voit notamment une très forte augmentation du sentiment de fierté de travailler pour son entreprise et un bien plus fort épanouissement dans le travail. L'entreprise a donc tout à gagner à embarquer ses salariés dans des bonnes causes.
À regarder
-
Nouveau Premier ministre, retraites : les temps forts de l'interview de Sébastien Lecornu
-
Lennart Monterlos, détenu en Iran depuis juin, a été libéré
-
La mère de Cédric Jubillar se dit rongée par la culpabilité
-
Le convoi du président de l'Équateur attaqué par des manifestants
-
Le discours de Robert Badinter pour l’abolition de la peine de mort en 1981
-
Pourquoi les frais bancaires sont de plus en plus chers ?
-
Oui, en trois ans, le coût de la vie a bien augmenté !
-
Pas de Pronote dans ce collège
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
Disparition dans l'Orne : la petite fille retrouvée saine et sauve
-
"L’antisémitisme est devenu une mode", déplore Delphine Horvilleur
-
"Une pensée de l'espoir" nécessaire pour Delphine Horvilleur
-
Ils ont le droit à l’IA en classe
-
"Il y a un monde politique qui est devenu dingue. Il est temps que ça s’arrête. Ça va rendre fou tout le monde"
-
Pouvoir d'achat : les conséquences d'une France sans budget
-
Emmanuel Macron : le président lâché par les siens
-
Sébastien Lecornu : "Les ministres (...) n'auront pas le droit à des indemnités"
-
7-octobre : la douleur des Israéliens
-
Élection presidentielle anticipée ? La réponse de B. Retailleau
-
Tirs de kalachnikov : la balle frôle la tête d'une fillette
-
La dépénalisation de l'homosexualité, l'autre combat de Robert Badinter
-
Des mineures pr*stituées issues de l’ASE
-
Mistral AI : la pépite française qui défie les géants de l'IA
-
Il part à la chasse aux polluants
-
Dissolution, cohabitation... 5 scénarios pour sortir de la crise politique
-
Goncourt des lycéens : et toi, tu lis quoi ?
-
Bernard Pivot à Robert Badinter : "Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous qu'il vous dise ?"
-
Exclusif : à bord du premier cargo à voile
-
Instabilité politique : du jamais vu sous la Vè République
-
Soldats ukrainiens : 12 points par Russe abattu
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter