Télétravail : un salarié sur deux pense être surveillé par son entreprise à distance
Les outils de télétravail ne sont pas sans conséquences sur le moral des travailleurs et sur leur motivation. franceinfo fait le point sur les règles concernant le suivi des tâches par l'employeur.
C'est un chiffre qui peut paraître surprenant : 46% des employés interrogés par l’entreprise Software advice admettent que leur travail est surveillé à distance par leur employeur. D’autant que 20% d’entre eux précisent que ces outils étaient déjà en place avant la crise sanitaire. Suivi des heures de connexion et de déconnexion, suivi de la liste des tâches, des communications numériques… Tout cela est possible et légal. Mais peut aussi être inquiétant quand on regarde les effets que cela produit sur le moral des salariés surveillés.
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Une bonne partie de ces travailleurs n’apprécie guère ces méthodes. Près d’un salarié sur deux (48%) estime que se savoir surveillé nuit à son moral. Quand on va dans le détail, 41% estiment que cela a des impacts négatifs sur la confiance qu’ils ont dans leur entreprise. Quatre salariés sur dix pensent que cela ne respecte pas leur vie privée et 37%, un chiffre important, affirme que la surveillance à distance a pour effet d’augmenter leur stress. Quant à la motivation, si la surveillance avait pour but de la doper, c’est raté. Près des deux tiers des répondants disent qu’elle n’a pas d’effet positif, et même un effet négatif pour 22%.
Tout n'est pas permis en matière de surveillance
En matière de surveillance au travail, tout n’est pas autorisé. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a rapporté l'an dernier une hausse des cas de surveillance et souligne que certains dispositifs sont excessifs. La surveillance au travail est même devenue l’un des principaux motifs de plainte auprès de la CNIL.
Il est par exemple interdit d’obliger un salarié à utiliser la caméra toute la journée. De même qu’on ne peut exiger d’un salarié qu’il active sa caméra au cours d’une visioconférence sauf dans des cas particuliers comme un entretien RH ou une rencontre avec des clients extérieurs. Idem pour le partage permanent de l’écran ou les outils d’enregistrement des frappes sur le clavier. Si un travailleur estime que la surveillance est excessive, il peut saisir l’inspection du travail ou adresser une réclamation à la CNIL qui pourra mettre en demeure ou sanctionner l’employeur.
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