Temps de travail : la semaine de quatre jours expérimentée en Espagne
Plusieurs entreprises espagnole l'ont adoptée, avec la bénédiction du gouvernement. En France, seules quelques sociétés pionnières ont choisi cette voie.
Plus la peine de venir le vendredi, l'entreprise est fermée : c'est désormais le quotidien du fabricant de prêt à porter espagnol Desigual. Sur la proposition de la direction, 86% des employés du siège, situé à Barcelone, ont voté pour le passage à la semaine de quatre jours. Ils ne travaillent plus que 34 heures par semaine au lieu de 39,5 heures, soit 13% en moins de temps de travail. Ils y perdent un peu en salaire, mais pas dans les mêmes proportions : moins 6,5% seulement sur la fiche de paie. Et la mesure n'a rien d'optionnel. Les salariés qui ne voudraient pas abandonner la semaine de cinq jours devront prendre la porte.
Le cas Desigual n'est pas isolé en Espagne puisqu'il s'agit d'une initiative gouvernementale, incluse dans le projet de loi de finances qui vient d'être présenté. L'objectif est de permettre à 200 entreprises volontaires de passer, à titre expérimental, à la semaine de quatre jours. Une opération poussée par le parti politique d'extrême gauche Más Pais, avec l'appui du syndicat UGT.
L'idée, c'est de tenir compte du nouvel équilibre de vie induit par la crise sanitaire. Et de doper la productivité espagnole, qui est l'une des plus basses d'Europe. Telefonica s'est engagée dans cette voie pour 10% de ses salariés. Et un peu partout dans le pays, des entreprises sont en train de saisir l'opportunité.
Un enjeu de la présidentielle 2022 en France ?
La semaine de quatre jours a déjà été expérimentée ailleurs, en Islande notamment, entre 2015 et 2019, sur 1% de la population active, des salariés d'agences gouvernementales, de services municipaux, de crèches et de maisons de repos. Un rapport a été rendu récemment pour faire le bilan de cette expérimentation. Résultat : que du positif. Moins de stress et de fatigue professionnelle, un meilleur équilibre entre vie pro et vie perso. Microsoft Japon a également imposé ce nouveau rythme. L'entreprise dit avoir fait grimper sa productivité de 40% avec la semaine de quatre jours.
Il est tout à fait possible pour une entreprise de passer à la semaine de quatre jours en France. Il suffit d'un accord d'entreprise, et donc de l'accord des partenaires sociaux. Une entreprise lyonnaise qui opère dans le domaine de l'e-commerce, LDLC, l'a adoptéz en janvier dernier. Résultat, une envolée du chiffre d'affaires et une quinzaine d'embauches. Un sujet qui pourrait monter au cours de la campagne présidentielle.
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