L'essor de l'agritourisme

Le bonheur est dans le pré et dans les champs, grâce à l'agritourisme qui est très tendance. Visite d'une ferme au cœur du Parc naturel régional du Perche, en Eure-et-Loir.

Article rédigé par Ingrid Pohu
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Installés à Saintigny, à 15 km de Nogent-le-Rotrou, Olivia et Jérémy Derbecq élèvent leurs chèvres de race alpine pour fabriquer du fromage. (INGRID POHU / RADIOFRANCE)
Installés à Saintigny, à 15 km de Nogent-le-Rotrou, Olivia et Jérémy Derbecq élèvent leurs chèvres de race alpine pour fabriquer du fromage. (INGRID POHU / RADIOFRANCE)

Chaque année, 10.000 fermes accueillent des touristes en France. Un grand nombre d’entre elles font partie du réseau "Bienvenue à la Ferme", à l’image de la Capri Ferme, à Saintigny dans l’Eure-et-Loir. C’est dans ce village du Perche, à 15 km de Nogent-le-Rotrou, qu’Olivia et Jérémy Derbecq élèvent leurs chèvres de race alpine pour fabriquer du fromage.

Dans la chèvrerie, on assiste à la traite automatique des biquettes. Selon Jérémy pour bien traire une chèvre "il faut le faire par amour, il faut aimer son métier et, après, tout roule". On observe les chèvres s’aligner sur un quai de traite, en hauteur, et placer leur tête dans un cornadis en métal pour la traite mécanique.

220 fromages par jour

Ici, une chèvre produit 750 litres de lait par an. "Elles pourraient peut-être faire plus, mais je privilégie leur confort et leur bien-être à mes intérêts économiques", confie Olivia, agricultrice depuis 22 ans. En ce moment c’est le pic de production. Olivia et Jérémy fabriquent 220 fromages "Perche du Trèfle" chaque jour.

Ce fromage fermier au lait cru est moulé à la louche, il possède des arômes de noisette et de sous-bois, sa croûte cendrée est obtenue par un salage au sel noir. "Quand je fais la traite, je redescends mon lait à 22 degrés, détaille Olivia, je mets 3% de petit-lait. Après je mets mon lait dans des bassines de caillage, et 24 heures après je moule mon fromage et je le retourne de nouveau 24 heures après."

"J'ai du sang animal qui coule dans mes veines", sourit l'agricultrice Olivia Derbecq qui est à la tête d'un cheptel de 90 chèvres à Saintigny en Eure-et-Loir. (INGRID POHU / RADIOFRANCE)
"J'ai du sang animal qui coule dans mes veines", sourit l'agricultrice Olivia Derbecq qui est à la tête d'un cheptel de 90 chèvres à Saintigny en Eure-et-Loir. (INGRID POHU / RADIOFRANCE)

La ferme fabrique aussi des crottins et des bûches. La vente se fait dans les marchés locaux et en direct à la ferme, de quoi soutenir une agriculture locale et durable. "Donc on propose une gamme assez large en frais, demi-frais et demi-sec."

Un conservatoire de l'agriculture

À 45 minutes en voiture, on en profite pour aller visiter Le Compa – conservatoire de l’agriculture –, situé à Mainvilliers, près de Chartres. Il s'agit du premier musée français entièrement dédié à l’histoire de l’agriculture. Il propose un parcours immersif et interactif pour comprendre les évolutions techniques agricoles. Il abrite la plus grande collection française de jouets agricoles.

Jusqu’au 15 juin, l’exposition "Petites cases… Grands espaces !" explore les représentations du paysage dans la bande dessinée à travers plus de 250 planches.

Et notez que jusqu’à lundi, vous pouvez aussi participer aux Journées nationales de l’agriculture, avec d’autres fermes et établissements agricoles qui ouvrent leurs portes.

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