Aux Invalides, l'amour à mort
Un hommage vibrant aux victimes des attentats du 13 novembre. Ce matin, aux Invalides, plus de 2.500 personnes ont écouté la liste des morts. Brel et Barbara ont retenti. C’était l'amour à mort.
Ce mot Amour… combien de fois prononcé, en trois quart d’heure.
"Amour, quand on n'a que ça … " Une chanson de Jacques Brel, entonnée par trois jeunes interprètes : Camélia Jordana, Nolwenn Leroy et Yael Naim. "De l’amour à offrir en prière ", disait Brel.
Amour chaud, de ce soleil, qui tente de se frayer un chemin, dans cette cour devenue pâle et sinistre. Amour de cette dame, qui vient apporter une couverture a un blessé, obligé de rester allongé.
Combien sont-ils, ces blessés ? Un, puis deux, puis dix, puis quinze. Peut-être 20.
Au premier rang :
Amour de cette marseillaise, étrange meilleure amie des français ces jours-ci.
Amour qu’on a envie, soudain, de porter à un François hollande, seul, assis sur sa chaise.
Amour, de ces couples parfois morts ensemble
Parfois, demeurés seuls, l’autre étant parti pour toujours.
Que d’amour, dans ces photos des victimes, qui défilent sur un écran. On voit des filles en tee shirt. Des rires fous, et des sourires blagueurs. Un homme sur un voilier. Une fille avec un grand chapeau. Une autre portant des lunettes de soleil.
Que l’automne de novembre, était loin, alors. Que cette journée de froid, aux Invalides, était impensable.
Amour, déclamé par Natalie Dessay
La cantatrice, qui a offert un très fort moment.
"C’en est assez de vos violences … je vous prie de faire silence… " Chante-t-elle. C’est du Barbara.
Je regarde les familles et les victimes. Au loin, des larmes, des sanglots
"Je suis pour le soleil couchant, pour les fôrets profondes… pour une respiration, et pour un jardin qui frissonne …" Chante la cantatrice.
"Ne plus parler de poésie… laissé vivre les fleurs sauvages… aimer, aimer, avec ivresse… "
Les aimer tous, ces jeunes
Connaitre leurs noms, égrenés durant onze minutes. Stéphane Albertini, 39 ans.Premier de la liste funèbre
Viendront ceux, de toute cette génération Bataclan. 24 ans, 29…32…23…
À 10h56, Stella Verry sera le dernier.
Amour partout, pour eux.
"Pour ces enfants qui grandiront sans leurs parents ", dira François Hollande
Amour pour les vivants, "à réparer " dit-il.
Surtout, "rassembler nos forces, pour apaiser les douleurs ", lance le Chef de l’Etat.
Amour, pour la fraternité.
Amour à mort, pour ces jeunes, "Toute une génération devenue aujourd’hui le visage de la France"
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