Chocolats Pichon : "Le chocolat est amené à devenir un produit de luxe"
Après avoir fondé sa marque pendant le Covid, Clara Pichon, alors étudiante, fait face aux augmentations du cours du cacao en augmentant les tarifs. Pour protéger la qualité.
Des tablettes de chocolat non plus rectangulaires, mais en triangle. Avec également des fruits à l'intérieur. Et pourquoi pas ? C'est l'une des innovations proposées par les chocolats Pichon. Sa fondatrice, Clara Pichon, a eu l'idée de monter son entreprise pendant la crise du Covid. "J'étais étudiante en Master finances à la Sorbonne et pendant le confinement j'ai commencé à créer des chocolats dans ma cuisine. Cela a débuté comme cela", raconte la jeune cheffe d'entreprise.
Des prix du cacao et de la tablette en hausse
La marque vend aujourd'hui 25.000 tablettes par an, essentiellement à Noël. "75% des ventes se font en fin d'année, 25% à Pâques", résume Clara Pichon. Qui reconnaît que la période n'est pas facile. Avec la hausse très forte du cours du cacao, à plus de 9.000 euros la tonne actuellement, il a fallu s'adapter : "Comme le prix du cacao a été multiplié par 4, nous avons choisi d'augmenter les prix de 20%. Quitte à faire moins de ventes."
"Ne pas dégrader le produit"
Certains chocolatiers ont eux choisi de mettre moins de cacao dans leurs préparations, ou même parfois de s'en passer. Clara Pichon raconte : "C'est un choix, mais ce n'est pas le mien. Je préfère augmenter les prix, et garder le même chocolat pour ne pas dégrader la qualité. Une étude a montré que d'ici 2050, le chocolat est amené à disparaître. Donc forcément, il va falloir à un moment donné, je pense, faire des choix et trouver des alternatives. Mais pour le moment ce n'est pas le choix que je fais".
En estimant aussi que le chocolat est amené à devenir un produit de luxe. "On offrira du chocolat pour les fêtes, mais je pense que ce sera plus dur de durer sur toute l'année."
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