C’est une chanson qui nous ressemble. "L’Internationale", chant des opprimés et chant des bourreaux
"L’Internationale", composée en 1888 par le militant ouvrier Pierre Degeyter sur un texte du poète révolutionnaire Eugène Pottier, a porté les plus grands espoirs et couvert certains des plus grands crimes du XXe siècle en devenant l’hymne commun à tous les régimes et mouvements communistes.
En partenariat avec l’exposition C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent en détail sur chacune des histoires qui y sont présentées.
On voudrait ne connaître de L'Internationale que la version, avec le violon printanier de Stéphane Grappelli, avec l'accordéon de Marcel Azzola, une mélodie qui nous dirait la promesse d'un monde fraternel et radieux, comme dans l'atmosphère heureuse du film Milou en mai de Louis Malle en 1990, pour lequel elle a été enregistrée. On voudrait peut-être moins se souvenir de versions comme celle des cœurs de l'Armée rouge, façade à grands spectacles et glamour en uniforme, l'un des régimes les plus brutalement criminels de l'histoire.
Ce titre L'Internationale est à jamais associé à l'idéologie qui a semé le XXe, et même le XXIe siècle, d'un ensemble de tragédies qui pourraient avoir fait plus de morts que les deux guerres mondiales réunies : les crimes de masse du régime soviétique, l'extermination du tiers de la population cambodgienne par les Khmers Rouges, les soubresauts effroyables de l'histoire de la Chine populaire, l'oppression des peuples de l'Europe de l'Est derrière le rideau de fer. Et toujours, les bourreaux chantent L'Internationale.
Dans cet épisode de C’est une chanson qui nous ressemble, vous entendez des extraits de :
Stéphane Grappelli (BOF Milou en mai de Louis Malle), L'Internationale, 1989
Chœurs de l'Armée rouge, L'Internationale, 1973
Bernard Demigny et la Chorale Populaire de Paris, L'Internationale, 1974
Henri Weber, L'Internationale, 1899
Liu Huan, L'Internationale, 2016
Summer Momoko et Tia Ray, L'Internationale, 2016
Chanson Plus Bifluorée, L'Internationale, 1991
Stéphane Grappelli (BOF Milou en mai de Louis Malle), L'Internationale, 1989
Vous pouvez aussi prolonger cette chronique avec le livre C’est une chanson qui nous ressemble aux éditions du Patrimoine.
Vous pouvez également suivre l'actualité de cette chronique sur X (ex-Twitter).
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter