Aya Nakamura (5/5) : Tous fans d'Aya

Découverte par le grand public français avec son tube "Djadja", la chanteuse franco-malienne très remarquée lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris, n'a pas toujours bonne presse. Elle est pourtant encensée à l'international, et aucun pays n'échappe au phénomène.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Aya Nakamura dans une robe Balmain, au gala du Met 2024, consacré aux "Belles au bois dormant : le réveil de la mode", le 6 mai 2024 à New York. (JEFF KRAVITZ / FILMMAGIC / GETTY)
Aya Nakamura dans une robe Balmain, au gala du Met 2024, consacré aux "Belles au bois dormant : le réveil de la mode", le 6 mai 2024 à New York. (JEFF KRAVITZ / FILMMAGIC / GETTY)

"Tout le monde me dit : 'Mais tu ne te rends pas compte de qui tu es en fait', raconte Aya Nakamura dans une interview. Je suis dans le quotidien, avec les enfants, je fais ma vie, j'ai ma routine..." Elle a pourtant comme surnom "The Queen", le même que Beyoncé aux États-Unis, deux reines désormais côte à côte au musée Grévin.

Et son titre Djadja, sorti en 2018, est l'illustration du succès mondial de la chanteuse : le clip vient de dépasser le milliard de vues sur YouTube. C'est la quatrième chanson en français à franchir ce cap, avec Dernière Danse d'Indila, Ego de Willy William et Papaoutai de Stromae.

Validée par les stars américaines

Djadja s'est classé numéro un dans des dizaines de pays, pas seulement francophones, comme aux Pays-Bas, et l'album qui a suivi cumule 1,3 million d'unités vendues dans le monde, autant en France qu'à l'étranger. La chanson a d'ailleurs été déclinée dans toutes les langues ou presque, et des stars comme Rihanna ou Madonna ont posté des vidéos où elles dansent sur Djadja. "C'est moi qui fais danser ces stars-là que je regardais quand j'avais dix ans ? C'est un truc de fou", s'exclame Aya en riant. En 2022, elle monte même sur la scène d'Alicia Keys, en tournée à Paris, qui l'invite à chanter le tube tout en faisant les chœurs.

Et en avril dernier, c'est le rapper Usher qui choisit le titre Pookie pour ambiancer l'Accor Arena à Paris, la même salle où Aya Nakamura s'est produite trois soirs de suite, il y a deux ans, vendant les 60 000 places en un quart d'heure.

Écoutée jusqu'au "fin fond de la Mandchourie"

L'artiste est encensée par la presse internationale, le New York Times l'a placée dans les 15 artistes européens à suivre, en 2019. Deux ans après, elle est classée par le magazine économique américain Forbes parmi les 30 Européens les plus influents. Aya Nakamura est d'ailleurs aujourd'hui une icône de la mode, presque autant que de la chanson. Elle est collaboratrice de la marque Balenciaga et égérie de Lancôme, dont la directrice raconte comment elle a été inspirée pour choisir Aya : un taxi à New York passait sa musique et lui a affirmé bien connaître et adorer cette chanteuse. Puis elle a entendu des titres aussi bien en Corée du Sud que sur un tournage, au fin fond de la Mandchourie. Alors elle a réalisé l'aura internationale de l'artiste : "C'est bien pour Lancôme".

Invitée en 2024 par la rédactrice en chef de Vogue, Aya Nakamura s'est même rendue au Met Gala à New York, le rendez-vous le plus chic et le plus médiatisé de la haute couture. Dans une sublime robe Balmain, elle a affolé ses 4,5 millions d'abonnés sur Instagram.

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