DJ Snake (4/4) : DJ Snake le raisonnable
De la timidité à la scène mondiale, DJ Snake, derrière ses lunettes noires, raconte comment, entouré de sa famille, de ses amis et de sa foi, il garde les pieds sur terre malgré le succès.
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Enfant dans le Val-d’Oise, DJ Snake est timide lors des “boums”. Le petit William a peur de danser, mais adore la musique. Il trouve alors une solution : se cacher derrière les platines et passer des disques. Il y a une dizaine d’années, lorsqu’il mixe pour la première fois devant 20 000 personnes, il perd ses moyens. Avec son équipe, il trouve encore une parade : les lunettes noires. Il ne les quitte plus, que ce soit en concert, dans ses clips, en interview ou sur les réseaux sociaux. Elles sont devenues sa signature et peut-être bien son armure, car DJ Snake, star planétaire, tient à se protéger.
“Je me suis battu toute ma vie pour arriver à ce niveau-là. Après le truc, c'est qu'il ne faut pas que tu deviennes la victime de ton succès.”
DJ Snake
Garder les pieds sur terre
Pour tenir, il explique sur une radio américaine qu’il ne consomme “jamais d’alcool, jamais de cigarettes et encore moins de drogues.” L’artiste est, par ailleurs, bien entouré et aime rendre hommage aux femmes de sa vie : Julie, sa fidèle manageuse, et sa mère, ancienne femme de ménage qui l’a élevé seule et dont il parle toujours avec tendresse et admiration. Malgré la gloire, DJ Snake n’oublie pas d’où il vient.
“Ma mère était femme de ménage, elle nettoyait les hôtels, les avions à Charles de Gaulle. Et moi, aujourd'hui, je suis en avion et c'est mon avion.”
DJ Snake
Quant aux copains qui bossent sur les chantiers, William y pense aussi. Il connaît sa chance, il ne veut pas la gâcher : "Il ne faut juste pas que quand tu te réveilles, tu sois DJ Snake tout le temps. Là, je suis en repos pendant à peu près deux mois. Je vais revenir à ma vie simple. Je vais aller faire des barbecues ou des bowlings, aller au Parc des Princes et juste revenir à la vie réelle."
Entourage, pudeur et croyance comme repères
Snake aime prendre du recul, garder les pieds sur terre, savoir se ressourcer, notamment dans la maison familiale nichée dans les montagnes de Zemoura à en Algérie. La star internationale évite aussi de trop se dévoiler. Quand on lui demande s'il est célibataire, par exemple, il répond avec pudeur que “peut-être”. Surtout, il a besoin de croire et de prier : “C'est la chose la plus importante dans ma vie. La foi que j'ai me permet de ne pas craquer parfois. Je suis passée par des moments très difficiles. Les gens nous voient via les réseaux sociaux, via nos disques, nos succès, notre argent, mais parfois, ça ne va pas du tout. Parfois, on vit des moments très difficiles. J'ai vu, j'ai vu un mec comme Avicii qui est décédé, le pauvre”.
Avicii, célèbre DJ suédois révélé au grand public à 20 ans, s’est, notamment, suicidé à 28 ans. “Il s'est foutu en l'air parce que ce milieu est très dur. Si tu n'as pas un bon entourage ou une foi solide, tu peux vite vouloir en finir”, explique-t-il. Snake précise, lui, qu’il n’a jamais songé à en finir avec sa vie, mais parfois d’en finir avec sa carrière de DJ solo. Plein de sagesse et de raison, il conclut vouloir “arrêter au top et de ne pas faire le combat de trop.”
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