Elon Musk (5/5) : une conversion au trumpisme

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Malgré une enfance compliquée et un autisme notoire, Elon Musk est devenu l'homme le plus riche du monde et a momentanément participé au gouvernement Trump. Père d’une multitude d'enfants - afin de propager son intelligence – il rêve surtout de coloniser un jour l’espace. Portrait d'un Terrien parmi les autres.

Benjamin Illy

Radio France

Publié le 28/07/2025 08:00

Temps de lecture : 2min

Elon Musk, le 20 février 2025, avec une casquette "dark MAGA", mouvement radical qui milite pour un deuxième mandat Trump encore plus dur que le premier. (GAGE SKIDMORE / MAXPPP)

Souvent présenté comme libertarien, Elon Musk a pourtant voté Hillary Clinton et Joe Biden avant de porter des casquettes Maga ("Make America Great Again") pro Trump. D'ailleurs, lors de la première campagne présidentielle en 2016, Elon Musk est encore loin d'être un partisan : "He's not the right guy", "Ce n'est pas la bonne personne, explique-t-il. Avec son tempérament, il ne reflète pas bien l'image des États-Unis". Pourtant en 2024, le 5 octobre, Elon Musk arrive en sautillant sur la scène du meeting de Donald Trump. Que s'est-il passé entretemps ?

Dès le début du premier mandat, les deux hommes se rapprochent mais ils s'affrontent autant qu'ils s'attirent. Un désaccord éclate dès 2016, lorsque Donald Trump quitte les accords de Paris : "Le réchauffement climatique est réel", fustige Elon Musk sur Twitter. Après des années de silence, Donald Trump tente de se rabibocher avec celui qu'il considère comme un "génie", et en 2022, la première chose que fait Elon Musk après avoir racheté Twitter est de réactiver le compte de l'ex-président, banni depuis l'attaque du Capitole en 2021.

Une mutation conservatrice

Il faut dire qu'en parallèle, Elon Musk s'est fait mettre au ban par Joe Biden, à cause de l'absence de syndicat au sein de son entreprise Tesla, et il l'a très mal vécu. De plus, dans l'intimité, il est en train d'affronter la transition de genre de sa fille qu'il n'accepte pas, désignant le wokisme comme seul coupable.

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Au fil des messages, publiés à un rythme effréné sur X, Elon Musk opère sa mutation conservatrice. Il finit par prêter allégeance, impressionné par la réaction du candidat quand celui-ci sort d'un meeting, l'oreille ensanglantée par une balle en criant "fight, fight !" Faire preuve de force sous le feu, un éblouissement presque mystique.

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