Albanie : les centres d’accueil de migrants secourus par l'Italie sont prêts
Près d'un an après la signature d'un accord controversé entre les deux pays, prévoyant que les migrants secourus en mer par les garde-côtes italiens soient pris en charge sur le sol albanais, les centres sont prêts.
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Leur ouverture a été plusieurs fois reportée, mais cette fois-ci, "tout est prêt pour accueillir les migrants", selon les mots de l’ambassadeur italien en Albanie. L'Italie transfère même lundi 14 octobre le premier groupe de migrants vers les centres qu'elle gère dans ce petit pays des Balkans, a annoncé une source gouvernementale. L’accord signé fin 2023 entre Rome et Tirana prévoit le débarquement de personnes secourues en mer par les garde-côtes italiens, afin que leur demande d’asile soit traitée sur le sol albanais. Les personnes dites vulnérables, comme les femmes et les enfants, ne seront pas concernées. Ces centres pourraient accueillir 36 000 personnes par an.
Un centre pour les premières démarches a été construit au sein du port de Shëngjin dans le nord du pays, et un autre à une vingtaine de kilomètres dans les terres, à Gjadër, où les personnes migrantes seront retenues le temps que leur demande d’asile soit étudiée dans le cadre d’une procédure accélérée de 28 jours maximum. Ces centres seront administrés directement par les autorités italiennes. Le projet est soutenu par le Premier ministre albanais, qui a mis en avant la relation particulière de l’Albanie avec son voisin italien, et surtout une "dette" qui oblige son pays à répondre à la demande de Giorgia Meloni. Edi Rama fait référence aux années 90, quand des centaines de milliers d’Albanais ont traversé l’Adriatique afin de fuir le chaos politique qui a suivi l’effondrement de la dictature à Tirana.
Les partis d'opposition très critiques
Les centres sont prêts et les deux exécutifs affichent leur optimisme. Pourtant, de nombreuses questions entourent encore ce projet et cette externalisation de la demande d’asile par l’Italie suscite beaucoup de controverses. Certains experts doutent même que le projet puisse être mené à son terme. En Italie d’abord, l’opposition dénonce un projet populiste au coût exorbitant puisque le montant de sa mise en œuvre pourrait atteindre un milliard d’euros.
Côté albanais, l’opposition a critiqué la perte de souveraineté du pays, et avec de nombreuses ONG comme Amnesty International, elle s’inquiète des violations des droits des personnes migrantes et du non-respect du droit européen. En cas de rejet de leur demande d’asile, leur rapatriement vers leur pays d’origine pose en effet de nombreuses questions juridiques. La Cour européenne de justice a d’ailleurs jugé illégal le projet du gouvernement italien de rapatrier des migrants dans des pays que l’Union européenne ne considère pas comme "sûrs". Malgré toutes ces incertitudes, 15 gouvernements européens avaient appelé en mai dernier à s’inspirer de cet accord italo-albanais pour trouver "de nouvelles solutions" dans la lutte contre l’immigration illégale.
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