À Gaza comme sur d'autres terrains de guerre, l'action discrète mais déterminante de la Croix-Rouge
Les images des échanges d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens ont fait le tour du monde cette semaine. Dans l’ombre de ces échanges, un acteur majeur mais discret : le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
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On les a vus sur les images des échanges entre Israël et le Hamas : des véhicules floqués aux couleurs de la Croix-Rouge dans la bande de Gaza, des hommes et femmes portant une sorte de dossard ou un brassard aux couleurs de la Croix-Rouge, dans les bus ramenant les prisonniers palestiniens. Pas un mot : la Croix-Rouge ne parle pas pendant les opérations, en revanche elle est visible. Du blanc et du rouge, une croix parfois en grand sur les toits des véhicules pour que cela soit visible du ciel. Rien à voir avec du marketing : la Croix-Rouge est un emblème, elle protège, garantit la sécurité. Tirer sur le CICR est d'ailleurs un crime de guerre.
Dans ces échanges, le CICR a joué un rôle d'intermédiaire. Il ne fait pas de politique, ne négocie pas. Il "rend l'humanité possible" : c'est ainsi que ses équipes conçoivent leur travail. Depuis des décennies, la Croix-Rouge mélange, pendant les conflits armés, petits pas et opérations délicates d'ampleur. C'était le cas cette semaine, grâce à de nombreux métiers dans ses rangs, du médecin au logisticien. L'organisation a préparé autant que faire se peut les échanges, conduit des véhicules : bus, jeeps, vérifié que les routes n'étaient pas minées, que les terrains d'échange étaient sécurisés, accompagné dans des moments particulièrement durs des personnes déjà immensément fragiles, pour au final convoyer prisonniers et otages vers la liberté.
Ce qui fait sa différence, c'est que le CICR est perçu comme neutre. "S'il faut serrer la main du diable pour réussir une opération, on le fait", glisse l'un de ses membres.
Une marque de fabrique : la discrétion
Si vous essayez de faire parler quelqu'un du CICR, il ne vous dira rien. La confidentialité est la condition de son efficacité. C'est bien pour cela que c'est la seule organisation à avoir accès à certains terrains de guerre, à certaines prisons : grâce au silence, il peut aller apporter, parfois après des mois de négociations, une couverture à un prisonnier.
Ne rien dire peut être difficile à gérer pour le personnel du CICR, mais il existe des petits moments de grâce : un ancien agent se souviendra toute sa vie du jour où il a pu remettre le fameux "message Croix-Rouge" à la famille d'un prisonnier donné mort depuis des années. Une anecdote confiée dans la plus grande discrétion, évidemment. Pas question de dire où cela s'est passé.
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