En Allemagne, les services secrets à la recherche de nouveaux talents
Pour séduire les futurs espions, le service de renseignement extérieur lance une campagne de recrutement audacieuse et inédite.
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Spots publicitaires, campagne d'affichage avec des slogans chocs du type "Nous cherchons des terroristes, trouvez-les avec nous" : pour se faire connaître, le BND a aussi ouvert un compte sur Instagram et propose sur son site internet des produits dérivés, comme des tasses, des carnets, des stylos et des paires de chaussettes avec son logo. Pas d'autre choix pour recruter efficacement, affirme la porte-parole du service de renseignement, Julia Linner : "Beaucoup de gens ignorent notre existence et ne savent pas que nous recrutons. Pourtant nous sommes un employeur comme les autres, chez qui on peut postuler tout à fait normalement. Mais nous sommes en concurrence avec le secteur privé, qui peut offrir d'autres avantages. Donc on doit se démarquer pour apparaître comme un employeur moderne."
"Chez nous, il y a des emplois qui se rapprochent du milieu de James Bond, et d'autres qui sont très différents. Nous avons deux domaines : la collecte d'informations et l'exploitation des informations. C'est un bon mélange !"
Julia Linner, porte-parole du BND
Enquêteur, cartographe, officier de liaison, géologue et même hacker : des postes sont vacants dans tous les domaines. Le BND regroupe 450 métiers différents. Avantage aux spécialistes de l’informatique, particulièrement recherchés. Mais il faut s'armer de patience avant d'espérer intégrer la structure : les contrôles de sécurité durent de six à neuf mois, le temps que l'agence vérifie votre passé, votre sérieux et s'assure que vous n'êtes pas un espion à la solde d'une entité étrangère. Les antécédents de la famille, des parents, sont aussi passés au crible.
Devenir un homme, ou une femme, de l'ombre
Le service de renseignement emploie 6 500 personnes dont 5 000 en Allemagne, sur les sept sites officiels du BND. Leur travail : rassembler et évaluer les données en matière de politique étrangère et de sécurité, et les mettre à disposition du gouvernement, une fois par semaine. Au siège berlinois du service de renseignement, une exposition propose les témoignages de certains hommes et femmes de l'ombre qui travaillent pour le BND. En ressortant du bâtiment (le deuxième plus important de Berlin), Carl-August, un visiteur de 73 ans venu de la Forêt-Noire, apprécie : "Nous avons besoin du BND. Il en va de la sécurité de tous. Leur travail est encore plus important en ces temps de crise, l'Ukraine, le Proche-Orient, l'Iran..."
Pour assurer la sécurité de l'Allemagne, le service de renseignement extérieur recherche les esprits les plus brillants mais aussi les plus discrets. Une fois que vous êtes agent du BND, la confidentialité est de rigueur : pas question de dire à votre famille où vous allez, ou quelle mission vous occupe. Au siège, les téléphones portables et les réseaux sociaux sont interdits. À leur arrivée au BND, la plupart des employés doivent abandonner leur identité et travaillent avec un pseudonyme. Vincent, 19 ans, qui vit à Oranienburg près de Berlin, se demande s'il serait capable de garder le secret. "On ne doit pas dire où on travaille, même pas à sa famille. Pour moi ce serait très difficile et je suis sûr que je finirais par dire quelque chose, par inadvertance. Mais ce qui est cool, c’est de choisir un pseudonyme ! Moi je prendrais Lebron ou TJ", sourit le jeune homme.
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