En Argentine, la fin de la lune de miel entre le Congrès et le président Milei
Dans un contexte de crise économique, les députés et sénateurs alliés du gouvernement sont de moins en moins nombreux. Javier Milei arrivera-t-il à gouverner et à conserver sa popularité jusqu'aux élections législatives d'octobre ?
Sans majorité au Congrès, le président Milei gouverne depuis un an et demi à coup de décrets ou grâce à des alliances avec des parlementaires de centre-droite. Des alliés qui ont aidé le chef de l'Etat à mettre en œuvre son programme d’ajustements féroces, mais qui ont peu reçu en retour. L'origine des tensions est là. Ils n'ont pas reçu le traitement privilégié qui leur avait été promis.
Le meilleur exemple est la non-redistribution de l’argent de l'Etat aux régions. Afin de faire des économies, Milei a fermé le robinet à toutes les provinces argentines, que leurs députés aient voté pour ou contre ses mesures. Ce qu'ils n'ont pas apprécié, dans un contexte de pression sociale croissante. Les alliés non récompensés ont donc décidé de se rebeller. Ces dernières semaines au Congrès, six projets de loi présentés par l'opposition ont ainsi été approuvés sans trop de résistance, dont l'augmentation des retraites et l'amélioration des services pour les personnes en situation de handicap. Ce qui pourrait affecter l'objectif du président libertarien : l'équilibre fiscal.
Javier Milei ne compte pas faire marche arrière
Sa principale stratégie est de déposer un veto à chaque loi approuvée. Mais pour cela, il a tout de même besoin de quelques amis au Parlement puisque députés et sénateurs doivent, en cas de veto présidentiel, approuver de nouveau le texte avec une majorité des deux tiers. L'idée est donc de dialoguer avec les parlementaires déçus par le gouvernement et de négocier avec eux un nouvel accord.
Le plus important pour Milei est d'arriver aux élections législatives en octobre fort et populaire. La moitié des sièges de l’Assemblée seront renouvelés, et un tiers au Sénat. Le gouvernement libertarien joue gros : une victoire à ces élections signifierait qu'il aurait presque la voie libre pour les deux dernières années de son mandat pour mener à bien ses réformes.
Du côté de l'opinion publique, une majorité d’Argentins semblent prêts, d'après différents sondages, à poursuivre leur sacrifice et continuent à approuver la politique à la tronçonneuse de Milei. Avant les élections, le président devra se racheter auprès des parlementaires et renégocier des alliances tout en transmettant à ses électeurs autorité et fermeté. Tout cela en trois mois.
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