En Argentine, les dérives autoritaires du président Milei inquiètent la population
Ces deux dernières semaines, le chef de l’État a multiplié les démonstrations de force et confirme une tendance à l'autoritarisme. Le gouvernement Milei ne semble pas avoir de limites.
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Après un an au pouvoir, certaines mesures du président préoccupent la société argentine. Première mesure controversée : il y a quinze jours, Milei a nommé deux juges de la Cour suprême par décret, ce qui selon la Constitution doit être débattu et approuvé au Sénat. Et la semaine dernière, lors du traditionnel discours présidentiel pour l'ouverture des sessions du Congrès, deux événements ont fait polémique.
D’abord, pour la première fois, les journalistes accrédités n’ont pas été autorisés à rentrer dans l’hémicycle. Et surtout, une scène insolite dans les couloirs du Congrès, celle du bras droit du président, l’un des hommes les plus puissants du pays, venant intimider et menacer un député de l’opposition qui était intervenu pendant la lecture du discours de Milei. L’image de cet homme furieux et parlant à dix centimètres du visage du député a fait scandale. "Milei est en train de convertir notre pays en République bananière, a réagi le député Facundo Manès quelques minutes après cet épisode. Nommer par décret des juges de la Cour suprême, persécuter la presse indépendante, se servir des services fiscaux et de renseignements pour poursuivre les opposants, ce n’est pas une République !"
"Si à l’Assemblée nationale, des membres du pouvoir exécutif menacent un député de la Nation comme des mafieux, qu’est-ce que la société peut attendre ?"
Facundo Manès, député argentinà Buenos Aires
Même s’il y a toujours eu de profondes divisions politiques en Argentine, les gens considèrent que cette fois cela va un peu trop loin. Plusieurs centres de recherches relèvent différents points de préoccupation au sein de la population. Notamment la restriction des libertés civiles avec la répression des manifestations ou les détentions massives, l'utilisation excessive de décrets pour gouverner, ou encore la négation de la légitimité de l’opposition avec une déqualification permanente et l’acceptation, voire la promotion, de la violence contre celui considéré comme un ennemi. Un abus de pouvoir pour certains, une simple nécessité pour Milei.
En votant pour lui, les Argentins savaient que le gouvernement n’allait pas se réfréner. À l’opposition et à la société de fixer la limite. Samedi 8 mars après-midi, une grande marche féministe, antifasciste et pour la défense de la démocratie est prévue à Buenos Aires.
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