Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky s'entretient avec Emmanuel Macron afin de trouver une "paix juste et durable"

Cet appel, jeudi soir, entre le président ukrainien et le président français est le dernier épisode d’une intense séquence diplomatique. Après trois ans de guerre, l’équation semble toujours insoluble.

Article rédigé par Nicolas Teillard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky donne une conférence de presse à Kiev le 19 février 2025. (TETIANA DZHAFAROVA / POOL)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky donne une conférence de presse à Kiev le 19 février 2025. (TETIANA DZHAFAROVA / POOL)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est entretenu longuement, jeudi 20 février, avec Emmanuel Macron. "Une longue et substantielle conversation, selon Volodymyr Zelensky et "comme toujours" écrit-il sur ses réseaux sociaux, "notre discussion avec Emmanuel" (c’est comme ça qu’il l’appelle) a été "constructive". Le président ukrainien ne donne guère de détails sur le contenu de la conversation, évoquant simplement leur "travail de fond" sur les discussions en cours, avec des priorités bien connues désormais : une "paix juste et durable", "des garanties" indispensable à l’Ukraine, tout ce que Volodymyr Zelensky décrit comme une "architecture de sécurité future". Des termes très technos pour traduire l’impérieuse nécessité pour l’Ukraine, en cas de cessez-le-feu, de disposer de moyens de dissuasion suffisants pour écarter la menace d’une nouvelle offensive russe.

Une déferlante diplomatique


Cet appel entre Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron, c’est le dernier épisode d’une séquence diplomatique d’une intensité folle. Avec Donald Trump en déclencheur, et la capitale ukrainienne, en épicentre. En quelques jours seulement, on a assisté à une déferlante de coups de téléphone, de déplacements, de mini-sommets et d’interventions dans les médias ou sur les réseaux sociaux des principaux dirigeants mondiaux, comme si le tremblement de terre provoqué par le coup de fil entre Donald Trump et Vladimir Poutine, il y a huit jours, avait déclenché ensuite toute une série de secousses diplomatiques. Des répliques incessantes, au plus haut niveau, dont il est pourtant bien difficile aujourd’hui de distinguer ce qu’il va en sortir, et surtout si la paix peut advenir.
 
L’équation paraît impossible. Donald Trump se rêve en faiseur de paix, quitte à prendre le parti de Moscou plutôt que de ses alliés pour y arriver, mais même le tempétueux président américain est confronté à la complexité du dossier, avec un Vladimir Poutine qui fondamentalement ne veut pas d’un règlement dont il serait autre chose que le grand gagnant. Avec des Ukrainiens qui ne comptent pas brader leur pays et qui peuvent compter sur le soutien européen, dont on souligne à juste titre la fragilité, mais qui reste un argument puissant dans une guerre qui a tant de mal à désigner son vainqueur au bout de trois ans, personne ne peut se permettre de sortir perdant.

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