La dépendance au gaz et au pétrole russe, un problème de plus en plus épineux pour l'Union européenne
La Commission européenne pousse les Etats européens à couper le robinet le plus rapidement possible avec la Russie, sur fond de pressions de Donald Trump et du gouvernement américain.
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Les dirigeants européens sont réunis mercredi 1er et jeudi 2 octobre à Copenhague. Avec comme principal sujet, l'Ukraine et le soutien au flanc oriental de l'UE, victime d'intimidations russes. La Commission européenne poursuit sa politique de sanctions économiques contre la Russie. Il y a 10 jours, elle a présenté un 19e paquet de sanctions. Mais il reste un problème : l'UE n'a pas totalement coupé les ponts avec le gaz et le pétrole russe.
Problème matérialisé par un oléoduc long de plus de 5 000 km, un des plus grands au monde. Il a pour nom Droujba, qui signifie amitié en russe. Mis en service dans les années 1960 par l'URSS pour alimenter en pétrole les pays amis de l'est, il est toujours en activité, malgré la guerre en Ukraine. On parle là de la branche sud qui passe par la Biélorussie, traverse l'Ukraine pour se diriger vers la Slovaquie et la Hongrie. L'Union européenne avait accordé une dérogation temporaire aux importations de pétrole par oléoduc. L'embargo de décembre 2022 concernait le pétrole transporté par voie maritime, soit 90 % des volumes.
Plusieurs pays toujours très dépendants
La Pologne, l'Allemagne puis plus tard la République tchèque ont réussi à couper le robinet, mais la Hongrie et la Slovaquie sont donc encore très dépendantes du pétrole russe. La Hongrie de Victor Orban a même assuré qu'il ne pouvait s'en passer. Pour revenir sur ces exemptions (qui ont permis d'éviter un véto hongrois sur les sanctions russes), Bruxelles doit maintenant obtenir l'accord des pays concernés. D'où l'idée de droits de douane sur les importations de pétrole russe, ce qui forcerait la Hongrie et la Slovaquie à trouver des alternatives. Cela doit encore être précisé et faire l'objet d'un vote à la majorité qualifiée (15 pays membres de l'UE sur 27).
Le gaz naturel liquéfié (GNL) continue, lui, d'être acheté par encore plus de pays européens : la France, l'Espagne, la Belgique ou encore les Pays-Bas sont en effet toujours clients. Mais la Commission européenne a bien l'intention que cela cesse. Ce ne sera pas pour tout de suite : au 1er janvier 2027, c'est l'horizon fixé par Ursula Von der Leyen, la présidente de l'exécutif européen, soit un an plutôt que l'échéance fixée en mai dernier. Cela fait partie du 19e paquet de sanctions contre la Russie, tout récemment présenté. Mais il faut encore que ce soit ratifié par les pays membres de l'UE, à la majorité qualifiée.
Les pressions de Donald Trump
Faut-il voir dans ces annonces sur le pétrole et le GNL russe un effet de la pression américaine ? Certains observateurs font le lien. A l'Assemblée générale de l'ONU cette semaine, Donald Trump s'est ainsi moqué de ces Européens qui achètent du pétrole à un pays présumé ennemi : "L'Europe doit passer à la vitesse supérieure. Elle ne peut pas continuer à agir comme elle le fait actuellement. Elle achète du pétrole et du gaz à la Russie alors qu'elle est en conflit avec ce pays ! C'est embarrassant pour elle. Et cela a été très embarrassant pour elle lorsque je l'ai découvert, je peux vous l'assurer".
Le président américain conditionne même la mise en œuvre de sanctions américaines contre la Russie à un arrêt de ces importations européennes d'hydrocarbure russes. N'oublions pas les intérêts économiques de Washington : vendre aux Européens des hydrocarbures produits aux Etats-Unis. Et cela porte déjà ses fruits. Lors de son accord sur les droits de douane fin juillet, l'Union européenne s'est ainsi engagée à acheter du GNL et du pétrole américain, pour un montant de près 700 milliards d'euros sur trois ans.
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