Le géant chinois des voitures électriques, BYD, accusé d'esclavage moderne au Brésil
Le groupe chinois a dû fermer son chantier d'usine en construction dans l’État de Bahia, dans le nord-est du pays.
Le 23 décembre, 163 personnes ont été secourues à Camaçari, dans le nord-est du Brésil, après dix mois de calvaire. C'est un sous-traitant qui gérait ce chantier, mais BYD, leader des vente de véhicules hybrides et électriques dans le monde, est considéré co-responsable.
Les conditions étaient terribles, avec des lits sans matelas, un sanitaire pour trente ouvriers, ce qui les obligeait à se lever aux aurores pour être prêts à temps. On parle aussi de violences, d'accidents du travail dus à des cadences infernales dépassant les 70 heures par semaine, avec peu ou pas de jours de repos. Les ouvriers chinois avaient vu leurs passeports confisqués, devaient payer eux-mêmes leur retour en Chine et leurs salaires étaient retenus durant plusieurs mois. S'ils quittaient le chantier de terrassement, ils perdaient tout. Pour la législation brésilienne, c'est plus que suffisant pour caractériser du travail forcé et des conditions équivalentes à de l'esclavage.
Le sujet est délicat, car ce projet est soutenu depuis le début par l'un des plus puissants ministres du gouvernement, ainsi que par le président Lula lui-même. Il faut dire que cette usine, la plus grande de la marque hors de Chine, devrait engendrer au moins 20 000 emplois. Lula espère en profiter pour faire du Brésil un incontournable de la production de voitures électriques, tout en renforçant ses liens avec la Chine, son principal partenaire commercial.
Le chantier est à l'arrêt. Provisoirement ?
Pour tenter de limiter la casse, BYD a réagi en affirmant avoir coupé tous liens avec son sous-traitant et les travaux ont cessé. Sauf que la firme était au courant des conditions de travail sur le chantier et l'un de ses responsables a déclaré le 26 décembre que des "forces étrangères cherchent à mettre à mal les relations entre le Brésil et la Chine." Ce même responsable a aussi reposté sur un réseau social chinois la réaction de l'entreprise sous-traitante, qui parle de "différences culturelles" et assure que "ses employés se sentent insultés d'être comparés à des esclaves."
Les travailleurs secourus sont actuellement logés à l'hôtel aux frais des entreprises. Si un accord est trouvé avec BYD pour les indemniser, le chantier devrait pouvoir reprendre.
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