Négociations pour un cessez-le-feu en Ukraine : les États-Unis semblent vouloir maintenir la stratégie des petits pas avec la Russie
Des négociations inédites ont été lancées, dimanche, en Arabie saoudite, avec des discussions séparées entre Américains et Ukrainiens d'un côté, et Américains et Russes de l'autre. Malgré des signes d'avancée, les exigences du Kremlin et les tensions demeurent un obstacle majeur à une véritable trêve.
Des nouvelles négociations sur la guerre en Ukraine ont débuté dimanche 23 mars 2025 en Arabie saoudite dans un format inédit avec d'un côté des discussions entre Américains et Ukrainiens et de l'autre des tractations entre Américains et Russes. Ce processus pourrait continuer dans une sorte de navette. Ce format laisse imaginer de possibles avancées, avec un double objectif dans l'esprit des États-Unis : obtenir rapidement une trêve pour aller vers un accord de paix. Cette ambition se heurte tout de même aux exigences du Kremlin, toujours très importantes. D'ailleurs, à l'aube des discussions, les mots ne sont pas les mêmes à Washington et à Moscou. Quand le porte-parole du Kremlin qualifie d'emblée de "difficiles" ces négociations, l'émissaire spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, dit s'attendre à de "vrais progrès", anticipant même un "cessez-le-feu en mer Noire sur les navires entre les deux pays".
La stratégie américaine semble être de faire des petits pas, de maintenir un dialogue et de donner le sentiment d'une avancée, puisque Donald Trump a promis d'arracher un accord et que l'enjeu est symboliquement très important pour lui. Cependant, cette stratégie se heurte à la réalité, et donne cette illusion, entretenue par le conseiller américain à la sécurité nationale Mike Waltz, qui assure que la paix n'a jamais été aussi proche, et que l'appel entre le président Donald Trump et Vladimir Poutine a permis un cessez-le-feu sur les sites énergétiques, qui a pris effet immédiatement. Cela résume tooute l'ambiguïté du moment. Il y a des discussions qui n'existaient pas ces derniers mois, mais la Russie a continué de frapper des infrastructures énergétiques et elle a organisé un pilonnage des grandes villes ukrainiennes, de la capitale Kiev à la grande ville portuaire d'Odessa.
Faire plier la Russie
Lors des discussions qui ont eu lieu dimanche, Volodymyr Zelenski en a conclu qu'il est nécessaire de "pousser Poutine à donner un véritable ordre pour arrêter les frappes", en rappelant avoir mis sur la table une proposition de cessez-le-feu complet et sans condition.
Ni l'Ukraine, ni la Russie n'ont d'intérêt aujourd'hui à repousser totalement l'offre de dialogue de Washington. Cependant, aucun des deux pays n'entend capituler. La Maison Blanche a déjà offert d'importantes concessions au Kremlin, en actant l'idée que Kiev devait oublier une adhésion à l'Otan ou se préparer à renoncer aux régions annexées. Il reste à voir si Donald Trump a d'autres atouts dans sa manche, mais viendra le moment où il faudra choisir son camp, et les discussions du lundi 24 mars nous donneront peut-être une indication.
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