Émeutes à Los Angeles : qui est Stephen Miller, l'influent conseiller de Donald Trump en pointe sur l'immigration ?
Le chef adjoint de l'administration Trump se retrouve au cœur de l'actualité avec les manifestations en cours à Los Angeles contre la politique anti-immigration du président. Une politique dont il est l'un des principaux architectes, ardent défenseur de la fermeté et soutien de la première heure de Donald Trump.
C'est sans doute, aujourd'hui, celui qui murmure le plus fort et le plus souvent à l'oreille du président. Homme de l'ombre de l'administration Trump, Stephen Miller se retrouve en pleine lumière, mercredi 11 juin, avec les tensions en cours à Los Angeles sur la politique migratoire du président.
Âgé de 39 ans, et chef adjoint du cabinet de Donald Trump, l'homme au crâne rasé est à l'origine des récentes consignes données aux agents de l'immigration pour faire grimper les chiffres d'expulsions, trop faibles à son goût depuis le début du mandat. Incarnation de la fermeté vis-à-vis des étrangers, décrits comme des "criminels" ou des "envahisseurs", Stephen Miller aurait fixé un objectif de 3 000 arrestations par jour aux agents de l'ICE, la police de l'immigration, cible des manifestants ces derniers jours.
Stephen Miller fait depuis longtemps de l'immigration une obsession, et même un enjeu de civilisation."Los Angeles est la preuve que l'immigration de masse détruit les sociétés", écrit-il sur le réseau X, où il multiplie ces derniers jours les images de manifestants portant des drapeaux mexicains dans les rassemblements.
Stephen Miller connaît bien la région, pour en être originaire. Il a grandi à Santa Monica, une ville de bord de mer qui touche Los Angeles, et c'est sur ces terres démocrates, où les hispaniques représentent plus d'un tiers de la population, qu'il a cultivé sa posture identitaire. Au lycée déjà, il réclame l'usage unique de l'anglais dans l'établissement, et invite dans sa classe des figures réactionnaires et anti-immigrés, lui, le descendant d'une famille juive progressiste qui avait quitté la Russie pour les États-Unis.
Toujours conseiller, jamais élu
Commence alors une ascension fulgurante : il entre au Congrès à 24 ans, puis à la Maison Blanche à 30 ans, toujours comme conseiller, jamais élu, mais de plus en plus influent, dans les sphères de l'extrême droite, comme auprès d'un président dont il écrit les discours lors de son premier mandat. En charge des questions migratoires, il défend le travel ban, cette interdiction de voyager aux USA pour les ressortissants de plusieurs pays, essentiellement musulmans. On dit aussi de lui qu'il est derrière les séparations forcées de familles en situation irrégulières, qui choquent une partie de l'opinion et fracture la classe politique.
Stephen Miller ne va plus quitter l'ombre de Donald Trump. Le jeune conseiller voue une grande admiration au milliardaire, qu'il considère évidemment comme "le plus grand président de l'histoire américaine". Et il se charge de transformer l'aplomb du président en or politique...
Signe de sa loyauté absolue, il participe activement à la contestation des résultats du scrutin de 2020, et prépare activement une nouvelle campagne. C’est à cette époque que Stephen Miller se marie avec Katie, elle aussi jeune conseillère de Donald Trump, devenue cette année porte-parole du DOGE, auprès d'Elon Musk. Le couple atteint des sommets d'influence, mais c'est aussi là que les ennuis commencent. Depuis la rupture entre le président et l'homme le plus riche du monde, le couple se retrouve, de fait, au cœur de la brouille. Katie est partie travailler avec Elon Musk, qui critique vertement les projets de son mari, et qui - affront suprême - vient de se désabonner de son compte sur son réseau social...
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