Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir des AirTags d'Apple, dont l'usage détourné permet d'espionner des personnes
Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau d'une personnalité, d'un événement, d'un lieu ou d'un fait au cœur de l'actualité.
C'est l'une des dernières innovations de la marque Apple : le AirTag est l’"accessoire tout trouvé pour tout retrouver", parait-il. Une sorte de petit traqueur qui permet de repérer ses objets où qu'ils soient, et pour seulement 35 euros. Une technologie destinée donc à ceux qui ont la fâcheuse tendance de ne plus savoir où ils ont laissé traîner leurs clés. Un gros marché en perspective donc.
>> AirTags : les balises d'Apple pour retrouver ses objets perdus peuvent-elles être utilisées pour espionner quelqu'un ?
Mais ce n'est pas sans risques de détournement, pour le meilleur et pour le pire... Il y a quelques jours, une journaliste mexicaine expliquait ainsi avoir réussi à débusquer un scandale de détournement de dons de nourriture, après avoir glissé un AirTag dans un paquet de riz. Récemment, le maire de New York affirmait vouloir distribuer des centaines de ces traqueurs aux habitants de la ville pour lutter contre les vols de voitures. Et puis, il y a les petits malins qui les glissent désormais dans leur valise lors d’un voyage pour éviter le fameux bagage perdu. Mais le AirTag est de plus en plus souvent utilisé avec un objectif beaucoup moins noble, et même carrément illégal : l'espionnage.
"Cyberviolence"
Ainsi, plusieurs femmes ont affirmé en France ces derniers jours que des traqueurs avaient été glissés à leur insu dans leur sac à main. Aux Etats-Unis, il y a quelques semaines, c’est la chanteuse Alison Carney qui avait révélé que son ex avait aussi placé cet objet dans son sac pour suivre ses faits et gestes.
Et bien qu’Apple affirme avoir mis en place des fonctionnalités pour empêcher tout suivi "non désiré", les procureurs de New York et des Pennsylvanie ont récemment émis des notices d'alerte pour les consommateurs, notamment les femmes victimes de violence et harcèlement, principales cibles de potentiels traqueurs détraqués. En France certains responsables des forces de l'ordre dénoncent aussi sur les réseaux sociaux un "exemple parfait du dévoiement d’une technologie numérique à des fins de cyberviolence". Sans compter évidemment le coût environnemental de ces petits traceurs à pile bourrés de technologie. Et dire qu’il suffirait juste de faire un petit effort pour essayer de vous souvenir où vous avez posé vos clés...
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