Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir des uniformes à l'école
Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau d'une personnalité, d'un événement, d'un lieu ou d'un fait au cœur de l'actualité.
Adieu pantalon et blazer pour les garçons, jupe plissée et chemisier pour les filles... Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, s’est opposé mercredi 4 janvier au retour de l’uniforme à l’école. Et pourtant, ça n’a peut-être jamais été autant d’actualité, tel un serpent de mer de la vie politique française.
>> Des enseignants du primaire en soutien en 6e, généralisation du dispositif "devoirs faits" : Pap Ndiaye amorce sa réforme du collège
Sauf que le "retour" n'en est pas un : l'uniforme n'a jamais été obligatoire en France, à part pour les internes dans les lycées au début du 19e siècle, mais longtemps très répandu dans les écoles élémentaires. Sous forme de blouse, il servait alors davantage à protéger les vêtements des taches d’encre qu’à régler les problèmes de laïcité et de harcèlement scolaire, principales vertus qu'attribuent aujourd'hui ses défenseurs pour tenter de l’imposer alors que l'uniforme a presque disparu de France, à part en Outre-mer. Mais en métropole, la tenue unique n'a jamais réussi à m’imposer.
Pas un uniforme, mais une "tenue commune"
En 2018, la ville de Provins, par exemple, a bien tenté de mettre en place l'uniforme sur la base du volontariat des familles. Autant dire que la mesure a vite été remisée au placard. Reste toutefois un lycée public où l'uniforme s'est imposé : l’internat d’excellence de Sourdun, créé par Nicolas Sarkozy dans les années 2010, au moment où l’UMP envisageait d’instaurer un "vêtement commun" afin de "gommer les inégalités sociales" à l'école.
Cette fois, ce sont des députés de la majorité d’Emmanuel Macron qui veulent le retour de l'uniforme. Ces élus Renaissance sont décidés à braver leur ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, l'un de ses farouches opposants. Il dénonce ainsi l'uniforme comme un instrument de militarisation de la jeunesse. Mais pas question pour les parlementaires de renoncer, qui s’appuient sur un sondage selon lequel 60 % des Français me seraient favorables : ils ont même rédigé une proposition de loi qui devrait être déposée d’ici fin mars. Dans le projet de texte, ce modèle serait déterminé par décret sous le terme de "tenue commune".
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