Jack l'Éventreur : un mystère toujours non résolu

La descendante d'une victime dun tueeur en série le plus célèbre de l'histoire demande que l'enquête soit rouverte.

Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Depuis près de 140 ans, les meurtres de Jack l’Éventreur exercent une fascination durable. Les objets directement liés aux crimes sont très rarement mis en vente, mais en mars, une collection jusqu'alors inconnue sera proposée aux enchères. (MEDIADRUMIMAGES/WHITTONANDLAINGA / MAXPPP)
Depuis près de 140 ans, les meurtres de Jack l’Éventreur exercent une fascination durable. Les objets directement liés aux crimes sont très rarement mis en vente, mais en mars, une collection jusqu'alors inconnue sera proposée aux enchères. (MEDIADRUMIMAGES/WHITTONANDLAINGA / MAXPPP)

Jack l'Éventreur est célèbre pour avoir perpétré d'effroyables meurtres en 1888 dans le quartier pauvre de Whitechapel, à l'est de Londres. Pendant longtemps, sa véritable identité est restée mystérieuse. Des dizaines de suspects ont été évoqués, allant jusqu'à inclure des membres de la famille royale et des premiers ministres.

En 2014, un auteur britannique avait affirmé avoir percé le mystère grâce à des traces ADN retrouvées sur un châle provenant de la scène de crime d’une des victimes, Catherine Eddowes. Selon ses recherches, Jack l'Éventreur serait en réalité Aaron Kosminski, un émigré juif originaire de Pologne, qui travaillait comme barbier et était déjà considéré comme l’un des principaux suspects à l’époque.

Une descendante de victime demande la réouverture de l’enquête

Le châle aurait été récupéré à l’époque par un policier qui souhaitait l’offrir à sa femme. Celle-ci ayant refusé de le porter, le vêtement est resté intact, conservé dans une boîte, avant de rejoindre le musée du crime de Scotland Yard. Catherine Eddowes, une femme de 46 ans qui se prostituait occasionnellement, avait été retrouvée morte, son corps éviscéré, sa gorge tranchée et son visage mutilé. Russell Edwards, auteur de la thèse, a demandé la réouverture de l’enquête, une initiative soutenue par Karen Miller, une descendante de Catherine Eddowes.

"Jack l'Éventreur est entré dans l'Histoire comme un personnage célèbre", a déclaré Karen Miller dans une interview au Daily Mail. "Les gens ont oublié les victimes, qui n'ont pas obtenu justice à l'époque. Maintenant, nous avons besoin de cette enquête pour nommer légalement le tueur."

Aaron Kosminski, né en 1865 à Klodawa, dans le centre de la Pologne, avait émigré avec sa famille dans l’est de Londres dans les années 1880. Il vivait à proximité des lieux où les crimes avaient été commis, non loin des docks de la ville. Cependant, la thèse de Russell Edwards avait rapidement fait l’objet de critiques après sa publication.

En 2023, l’arrière-arrière-petite-fille d’un policier britannique ayant participé à l’enquête sur Jack l’Éventreur avait également affirmé avoir découvert l’identité du tueur. Selon elle, il s’agirait de Hyam Hyams, un fabricant de cigares, épileptique et alcoolique, ayant effectué plusieurs séjours en asile psychiatrique.

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