Séisme au Maroc : malgré un plan de renforcement, la médina de Marrakech n'a pas résisté au tremblement de terre
Cœur historique de la ville de Marrakech, la médina a été particulièrment touchée pat le tremblement de terre qui a balayé le Maroc.
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La médina est le plus vieux quartier de Marrakech, avec ses souks et ses riads, ces maisons sans fenêtres qui cachent tout mais où tout est ouvert vers le ciel. Le cœur de la ville de Marrakech s’est arrêté de battre ce week-end, après le tremblement de terre de magnitude 7 qui a frappé le Maroc dans la nuit de vendredi 8 à samedi 9 septembre. Le nombre de victimes du séisme dépasse 2100 morts, selon un bilan communiqué dimanche.
Des années pour reconstruire
Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1985, la médina avait connu un plan de renforcement en béton armé au début des années 2000, mais ça n'a pas suffi face à la violence du séisme dont les cicatrices sont visibles partout désormais dans un quartier aux airs de ville bombardée. Dans les murs des bâtiments historiques : des fissures. Au sol : des tonnes de gravats. Et des symboles à terre. Là, un restaurant historique, ici le minaret d’une mosquée, 80 mètres de hauts réduits en poussière. Quant aux bâtiments qui ont tenu le coup, comme la mosquée de la Koutoubia, ils sont fragilisés, et interdits d’accès. Fragilisés aussi les murs de grès rouge qui défendaient autrefois la ville contre le danger mais qui n’ont pas résisté aux secousses de la terre.
Pour reconstruire la médina il faudra des années. Une mission de l’Unesco était sur place ce week-end. L’organisation s’engage à inventorier les dégâts, et à reconstruire, notamment le quartier du Mellah, l’ancien quartier juif de la ville, le plus touché sans doute, qui faisait l’objet d’un vaste projet de réhabilitation.
Mais avant de rebâtir, il faudra reloger en urgence ces milliers d'habitants jetés hors de chez eux comme les touristes hors de leurs riads. Ceux qui visitent et ceux qui habitent réunis dans la nuit de vendredi à samedi dans la même hébétude, errant dans les étroites ruelles d’habitude bouillonnantes d’activités.
De nombreuses craintes
Lundi, les uns sont repartis, victimes du séisme sans l’être totalement, les autres restent, et viennent de passer une nouvelle nuit dehors, sur les places et les parkings, loin des bâtiments qui menacent de s’effondrer. Ils redoutent de nouvelles secousses, et se préparant à subir encore longtemps les répliques économiques, sociales et humaines du séisme du 8 septembre 2023.
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