Une influenceuse saisit un bébé wombat et scandalise l’Australie

Une influenceuse américaine spécialisée dans la chasse a eu une très mauvaise idée. Sam Jones, suivie par près de 100 000 personnes sur Instagram, s'est retrouvé au cœur d'une polémique. Passionnée de chasse, elle publie régulièrement des photos et des vidéos d’elle avec son fusil. Mais il y a quelques jours, en ce mois de mars, c’est à mains nues qu’elle a attrapé un animal : un bébé wombat, un marsupial dont l’espèce est protégée en Australie. Comme à son habitude, elle a posté la vidéo sur les réseaux sociaux. On la voit hilare traverser une route avec le petit animal dans les bras, tandis que la personne qui la filme commente la scène en riant à gorge déployée.

Sur ces images, le bébé wombat apparaît totalement affolé, tandis que sa mère, paniquée, tente de le rattraper. Ce que l’influenceuse trouvait très drôle n’a pourtant pas fait rire grand monde. Une pétition rassemblant plus de 40 000 signatures a réclamé son expulsion du pays, et le Premier ministre australien lui a ironiquement suggéré d’essayer d’arracher d’autres bébés animaux à leur mère, comme un bébé crocodile, pour voir ce que cela ferait. Face au tollé, le gouvernement a menacé de lui retirer son visa, mais elle a finalement choisi de quitter l’Australie d’elle-même. "Le plus beau jour qui soit pour un bébé wombat", a commenté le ministre australien de l’Intérieur.

Une justification alambiquée

Elle a finalement présenté ses excuses. Un semblant d’excuses, ou du moins d’explications. Selon elle, personne n’avait réellement compris ses intentions. Elle a affirmé avoir attrapé le bébé wombat au bord de la route parce qu’elle craignait qu’il soit malade ou blessé. Quant à sa course en riant, elle aurait simplement cherché à éviter une éventuelle attaque de la mère. Elle a assuré que son but n’était absolument pas de générer des milliers de vues sur Instagram, tout en reconnaissant qu’elle aurait pu mieux gérer la situation.

Toutefois, ces explications ne l'ont pas empêchée de s’en prendre à son tour au gouvernement australien, critiquant notamment ses méthodes d’abattage des chevaux sauvages depuis des hélicoptères. "Aussi triste que cela puisse être, la majorité de l’humanité se préoccupe beaucoup plus de sa propre personne que du monde naturel", a-t-elle conclu. Une déclaration qui, au moins, a mis tout le monde d’accord.