La Nairobi Fashion Week tente de mettre en lumière les talents de la mode du continent africain
À partir de mercredi et jusqu’à samedi, c’est dans la capitale du Kenya que la mode est mise à l’honneur. Treize collections du Kenya, du Rwanda ou encore du Sénégal vont défiler.
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Kyllie Muchiri a aménagé un studio de couture dans une chambre de son trois pièces. Cette créatrice kényane de 21 ans a lancé sa marque, Merkeba, il y a un an. Mais sa passion pour la mode, elle l’a toujours eue. Pour affirmer son style dit-elle, dans une famille de 10 enfants. Au milieu de son studio, trône une de ses tenues : une jupe à volants rose fushia, une veste noire et un tee-shirt à motifs. Kyllie fait de l’upcycling, elle récupère des vêtements de seconde main qu’elle transforme en de nouveaux habits. "Cette jupe c’était une robe que j’ai retravaillée, dit-elle. La veste c’était un manteau long que j’ai coupé, puis j’ai ajouté de la soie à l’intérieur. Le tee-shirt c’était un basique noir, j’ai fait une impression dessus puis j’ai ajouté des œillets. Et voilà, ça donne la plus belle des tenues. J’ai hâte que le public voie à quel point les mannequins rayonnent dans mes vêtements.
"Il faut garder un œil sur l’industrie de la mode en Afrique. Il y a tellement de créativité, de passion, de talent."
Kyllie Muchiri, créatrice de mode kényaneà franceinfo
Mettre en avant des marques comme Merkeba, qui offrent des alternatives à la fast fashion, c’est un des objectifs de la Nairobi Fashion Week, qui débute mercredi 29 janvier dans la capitale du Kenya, une semaine après la Fashion Week parisienne. "L’industrie de la mode est une des plus polluante en termes d’émissions de gaz à effet de serre, souligne James Brian Kihindas, son fondateur. Il y a en ce moment toute un mouvement qui porte là-dessus et nous ne voulons pas nous retrouver à la traîne. Donc un point clé pour nous, c’est que l’accent soit mis sur la durabilité environnementale. Nous exigeons des marques qui veulent participer à la Nairobi Fashion Week qu’elles prennent en compte cet élément."
Découvrir les talents du continent africain
Treize collections du Kenya, du Rwanda ou encore du Sénégal vont défiler. Parmi elles, celle de Sikoti Mbaitjongue. Cette franco-camerounaise a lancé sa marque, Sokolata, au Sénégal. Elle confectionne des pièces épurées pour mettre en avant les tissus du continent. "Sokolata ça veut dire chocolat, confie cette créatrice de mode. C’est l’idée de pouvoir proposer des vêtements qui soient faits à base de matières naturelles africaines. D’avoir ce processus de transformation locale. Pour passer en fait du cacao au chocolat. On va présenter, une mini-collection, avec des tissus faits mains, notamment du Kenya, du Burkina Faso, du Bénin, du Sénégal..."
L'événement organisé cette semaine à Nairobi représente une occasion parfaite pour découvrir ces talents du continent. "On est assez cloisonnés en Afrique, regrette la couturière Sikoti Mbaitjongue. On le voit par le prix, par exemple, des billets d’avion. Je pense qu’à travers cet événement, c’est aussi le souhait d’avoir beaucoup plus de connexions entre nous. Il y aurait tellement de synergies et on pourrait faire des choses ensemble." Après le lancement mercredi, les participants à la Nairobi Fashion week vont se rencontrer autour de showrooms et panels de discussions jeudi et vendredi. Avant l’évènement phare : le défilé samedi soir.
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