Au Canada, le Québec veut afficher sa fierté d'être reconnu comme une nation
Une petite révolution constitutionnelle est en cours à Ottawa. Pour la première fois de son histoire, le Québec pourrait être reconnu comme une nation à part entière.
C'est une aspiration de longue date. La "Belle province" se vit déjà comme une nation au sein de la fédération canadienne, d’ailleurs on parle de la ville de Québec comme de la capitale "nationale". Mais jusqu'à présent, Ottawa n’avait rien voulu entendre.
Or, au détour d’une réforme linguistique destinée à renforcer la présence du français, le gouvernement québécois a affirmé son intention de modifier unilatéralement la Constitution de 1867 afin d’y inscrire que le Québec était "une nation, avec pour langue officielle et commune le français." Et surprise : le Premier ministre canadien Justin Trudeau a acquiescé.
Le Québec a le droit de modifier une partie de la Constitution, pour souligner d'ailleurs des constats que nous avons déjà faits au niveau du gouvernement fédéral : c'est-à-dire que le Québec constitue une nation, et que c'est une province où la langue officielle est le français.
Justin TrudeauPremier ministre du Canada
Un assentiment qui a déclenché la colère de la presse anglophone. Un éditorialiste a parlé de "suprématisme culturel du nationalisme québécois", quand d’autres ont reproché à Justin Trudeau de trahir son père, Pierre Eliott Trudeau, ex Premier ministre lui aussi et défenseur acharné en son temps, du fédéralisme.
Une reconnaissance très symbolique
Cette reconnaissance ne devrait pas bouleverser l’équilibre institutionnel du Canada. On est loin des espoirs d’indépendance portés depuis les années 60 par les nationalistes québécois, douchés par les échecs des référendums de 1980 et 1995. Mais il n’y a pas de petite victoire. D’ailleurs, le chef du parti québécois Paul St-Pierre Plamondon entend pousser son avantage : "C'est très anormal que l'Écosse et plusieurs autres nations qui ne sont pas des pays aient leur drapeau sur les plateformes numériques, mais pas le Québec ! On va écrire des lettres, de manière à mettre la pression pour que le Québec ait le même droit que plusieurs autres nations à travers le monde : le droit d'être fier et d'afficher cette fierté sur les médias sociaux."
Un émoticon du drapeau bleu et blanc à la fleur de lys à partager sur les réseaux sociaux représente un autre espoir de reconnaissance pour la "nation" québécoise.
À regarder
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter