En direct du monde. Les chômeurs australiens soumis à des tests de dépistage anti-drogue
En Australie,les autorités australiennes ont décidé de faire passer des tests de dépistage aux demandeurs d'emploi afin de les dissuader de dépenser leurs allocations en stupéfiants.
Fumer un joint ou toucher leurs allocations chômage? Les nouveaux demandeurs d'emploi australiens vont devoir choisir.
Le gouvernement veut les soumettre à des tests de dépistage, afin de vérifier s'il consomme ou non de la drogue. 5 000 personnes - essentiellement des jeunes installés dans les zones d'Australie où la consommation de drogues est la plus élevée - sont concernées.
Les Australiens, premiers consommateurs d'ecstasy
Concrètement, les chômeurs qui vont s'inscrire à Centrelink, l'équivalent australien de Pôle Emploi, seront tenus de fournir un cheveu, un peu de salive, ou un échantillon d'urine lors de leur premier entretien.
En cas de test positif, les allocations seront, dans un premier temps, mises sous tutelle. Le chômeur recevra une carte bancaire de débit qui ne lui permettra pas d'effectuer de retraits d'argent liquide, juste de payer des produits de première nécessité (loyer, alimentation). S'il continue à se droguer, les allocations seront suspendues.
L'objectif du projet de loi est d'aider les Australiens à se désintoxiquer selon le Premier ministre, Malcolm Turnbull. L’Australie a l’un des taux de consommation de drogues les plus élevés du monde. Selon le rapport 2014 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, les Australiens sont les premiers consommateurs d’ecstasy.
600 millions de dollars d'économie
Toutefois le projet suscite la colère des organisations de défense de la protection sociale. "On diabolise encore davantage les gens dépendant des allocations sociales, ceux qui ont les revenus les plus bas du pays", a déclaré la directrice du Conseil australien des services sociaux Cassandra Goldie au groupe de médias Australian Broadcasting Corporation.
D'autre part, le gouvernement ne débloquera pas de fonds supplémentaires pour aider les demandeurs d'emploi à se désintoxiquer. Obligés de se sevrer pour toucher leurs allocations, ils devront se contenter des services existants.
D'après les associations, la mesure a été testée en Nouvelle-Zélande sans résultats probants. Preuve, selon elles, qu'il n'est pas possible de forcer un toxicomane à arrêter la drogue, il faut qu'il soit volontaire.
Toujours selon les associations, priver ces personnes de leurs allocations risque de les pousser à se tourner vers le crime ou la prostitution.
Avec ce projet, ajouté aux baisses d'allocations pour ceux qui ne se rendent pas aux entretiens d'embauche, le gouvernement veut économiser plus de 600 millions de dollars australiens sur quatre ans (406 millions d'euros). En Australie, le taux de chômage est actuellement de 5,9%. Environ 753 000 personnes sont sans emploi.
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