En Suisse, l'épidémie de coronavirus dope le secteur des drones
Dans l'imaginaire collectif, la Suisse se résume souvent à ses montagnes, ses banques et son horlogerie. Et s'il fallait rajouter les drones ? Le secteur est en plein boom, et la pandémie de Covid-19 pourrait même contribuer à doper les ventes.
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Les drones made in Suisse vont-ils devenir aussi réputés que les montres ? En tout cas le secteur mobilise les mêmes compétences que l'industrie horlogère : un drone, comme une montre, doit être petit, fiable, et doit durer longtemps. Idéalement, il doit aussi être incassable. C'est un peu ce que propose l'entreprise Flyability, près de Lausanne. Son drone d'inspection, de la taille d'un ballon de football, peut se faufiler partout : "On a des drones qui volent sous les glaciers pour étudier les impacts du changement climatique, qui vont dans des centrales nucléaires en fonction ou décommissionnées comme celles de Fukushima ou de Tchernobyl, qui vont inspecter des cheminées, rentrer dans des mines : c'est dans tous ces endroits très dangereux et complexes que les drones vont se retrouver dans quelques semaines."
La Suisse reste un poids plume dans le monde du drone civil, dominé par la Chine. Mais le pays s'est spécialisé dans un marché de niches, celui des drones hyper avancés technologiquement. Dans, par exemple, la cartographie de terrain pour des architectes ou l'épandage de produits phytosanitaires.
"C'est plus facile qu'avant d'avoir des autorisations pour utiliser des drones"
Le sentiment de beaucoup de fabricants, c'est que la pandémie va rendre leurs produits plus visibles. C'est ce que pense Simon Johnson. Il est membre de l'association qui promeut les drones en Suisse : "Par exemple, s'il faut dire à des personnes qui ne respectent pas la distanciation de se séparer, on peut envoyer un drone avec un haut-parleur. Ou pour l'épandage dans les vignes, si on ne veut pas que des personnes soient exposées."
Les drones de livraison sont les plus demandés. Ceux de Rigitech transportent des tests Covid. Le patron de la start-up, David Rovira, a même reçu des commandes d'Afrique du Sud : "L'épidémie a mis en évidence le besoin de faire de la logistique en limitant les interactions humaines. Les drones le permettent."
Ce qui était avant juste une innovation est maintenant un besoin, c'est nécessaire.
David Rovira, PDG de la start-up Rigitech
Deux obstacles se dressent encore sur la route des drones : la législation qui doit être harmonisée entre les pays, et l'acceptation par le public de ces nouveaux venus dans l'espace aérien des villes et des campagnes.
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