En randonnée à cheval en Île-de-France : rencontre avec une maréchale-ferrante
Cet été, franceinfo vous emmène sur les chemins de randonnée partout en France. Après la Corse et les Cévennes, place aux routes franciliennes à cheval, avec 100 000 kilomètres de sentiers équestres possibles en Île-de-France. Rencontre avec une maréchale-ferrante qui a su s’imposer dans un métier d’hommes.
Prendre soin des chevaux, les équiper, un travail essentiel avant d'entamer une balade de plusieurs kilomètres est indispensable. C'est le métier de Stéphanie Repnikoff, maréchale-ferrante ou "maréchal ferrant" comme elle se désigne parce qu'elle trouve la féminisation du mot "très moche". Depuis 17 ans, avec Fangio, son chien parson russell qui la suit partout, elle sillonne les routes franciliennes et normandes à bord de son van blanc aménagé.
Reconversion sur le tard
Dans le véhicule, on trouve tous les outils nécessaires pour travailler, dont un marteau de forge qui sert à ajuster les fers. "Il y a un côté plat, un côté bombé pour tenir les fers chauds. On a une tenaille. Quand je travaille, j'ai un tablier de cuir, des gants et la forge remonte à peu près à 1 000, 1 200 degrés. Donc ça va me permettre de ramollir le métal"
Stéphanie Repnikoff s'est reconvertie professionnellement passé la trentaine. Auparavant, elle était juriste. Un monde bien loin des écuries, "rien à voir", confirme la maréchale-ferrante. Mais depuis qu'elle est toute petite, elle vivait avec les chevaux. Elle avait envie de prendre soin de son animal préféré, d'en faire son métier.
Mais son physique et les schémas prédéfinis par le patriarcat l'ont longtemps convaincue que ce n'était pas sa voie. "J'ai toujours monté à cheval, raconte Stéphanie, âgée aujourd'hui de 51 ans. Je suis toute petite, toute légère, et je me disais que peut-être, ce n'était pas fait pour moi. Et en fait, pas du tout ! Je me suis fait violence parce que c'était un milieu très masculin, un milieu très misogyne mais pas méchant".
Aujourd'hui, le monde a changé, doucement. "Dans les écoles, il y a beaucoup de filles, déclare la maréchale-ferrante. Par contre, il faut avoir un peu de répondant, un peu de caractère". Car c'est un métier "qui requiert beaucoup d'autonomie, beaucoup de volonté". Un métier difficile physiquement, il ne faut "pas avoir peur de souffrir". Après une journée de travail, les muscles, les articulations tirent au niveau "du dos, des mains, des jambes, de tous les tendons". Un cheval de trait fait entre 800 kg et une tonne.
En revanche, Stéphanie profite d'un cadre de travail qu'elle ne pouvait pas avoir quand elle était juriste. Elle travaille dehors tout le temps. "Et ça, c’est le bonheur !"
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