En un mot. À Calais, Macron lance une nouvelle dentelle
Le mot de l'actu du jour est Calais. Cela n'aura échappé à personne. Surtout pas à Nathalie Bourrus.
Du haut de la tour du guet de Calais, Emmanuel Macron s'est allé féliciter les policiers, mardi 16 janvier. Mêlant habilement le chaud et le froid, à coup de visite de centre, le président de la République s'est mis en colère.
Le mot du jour est donc Calais. Mot qui vient du celte kal, qui signifie embouchure Autre version : le mot vient de Caletum, ancien nom de la ville de Calais, du temps de l’invasion romaine. Le Calaisis, qui eut son propre drapeau, fut longtemps une terre peu peuplée. Une base pour s’organiser et débarquer en Angleterre. Comme quoi, ça n’a pas beaucoup changé...
39 mètres, quatre volontés
La ville de Calais est, et, restera, un point stratégique. Le chef de l’Etat est monté sur la tour du guet, haute de 39 mètres et a déclamé ses quatre volontés. Mais non, il n’y est pas monté ! Même si, par moment, il est un chouia monté dans les tours. Emmanuel Macron s’est parfois agacé. Face aux forces de l’ordre, il a démarré par un flot de félicitations. Hommage rendu à ces policiers et gendarmes qui se démènent, nuit et jour. Il leur a tout de même demandé de cesser de prendre les effets personnels des réfugiés. "Cela ne sera pas admis", a-t-il clamé. Seul vrai tacle aux policiers et gendarmes. Pour le reste, ils seront encensés. Et il leur a promis une prime de résultat. Et a vilipendé les mensonges et manipulations diffusées à leur sujet, "sans même venir vérifier sur place".
Du haut de sa tour, Emmanuel Macron a manifestement ciblé les militants et les associations. Le chef de l’Etat, courroucé, a tout simplement grondé les bénévoles, qui mettraient de "fausses idées" dans la tête des migrants. "Nous ne voulons pas de démagogie ! Quand des associations engagent les migrants à rester dans l’illégalité ou les préviennent avant de passer une frontière, jamais elles n’auront l’État a leur côtés, a-t-il lancé, avec colère. Toujours, nous défendrons les associations travaillant avec les collectivités locales."
Du haut de son guet, Emmanuel Macron a donc revêtu des airs martiaux et menaçants. Toi, ça passe. Toi, ça ne va pas, change d’attitude, ou tu auras affaire à l’Etat. Des associations qui vont perdre du terrain à Calais, puisque c’est l’État qui va prendre en charge la distribution des repas, a annoncé le président de la République.
En un mot : à Calais, royaume de la dentelle, Emmanuel Macron est venue tisser une nouvelle histoire, avec un nouveau matériau qui gratte un poil.
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