Expliquez-nous... L'accord de Guyane
Alors qu'Emmanuel Macron est attendu en Guyane, franceinfo s'arrête sur l'accord signé il y a six mois, après le mouvement social qui avait paralysé le territoire.
L'accord de Guyane, signé le 21 avril dernier, à l'avant-veille du premier tour de la présidentielle, a été publié au Journal Officiel le 2 mai.
Il a été signé par les élus du territoire, par le préfet et par le collectif Pou Lagwiyann Dékolé -Pour que la Guyane décolle- ce collectif regroupant des dizaines d'associations, à l'origine de la mobilisation du printemps.
Des demandes de longue date
L'accord débute d'ailleurs par un préambule qui revient sur l'origine du mouvement. Il est rappelé que les Guyanais demandaient plus de "considération par la République" et manifestaient la "volonté de prendre en main leur destin pour relever les défis et valoriser les potentiels de leur territoire".
L'accord note que "les réponses apportées par l'État n'ont jamais été à la hauteur des difficultés singulières et réelles que la Guyane connaît."
Suit une présentation des spécificités des problèmes et des ressources de la Guyane, impliquant une façon particulière de penser son développement. L'accord distingue ensuite des mesures à court terme et des mesures à moyen terme.
Des engagements à court terme
Les élus indiquaient "prendre acte" du plan d'urgence proposé début avril par le gouvernement pour un montant d'1,086 milliard d'euros et dont le détail est rappelé: il comprend trente mesures concrètes, en matière de sécurité, infrastructures, justice, santé ou éducation.
L'Etat indiquait de son côté "prendre acte" de la demande de mesures supplémentaires présentée par les élus et le collectif, chiffrées à 2,1 milliards d'euros et "s'engageait à ce qu'elles fassent sans délai l'objet d'un examen prioritaire" dans le cadre d'un plan additionnel.
L'Etat s'engageait aussi à céder 250.000 hectares de foncier à la collectivité et aux communes.
L'accord prévoyait par ailleurs que le gouvernement puisse être saisi, par un congrès des élus de Guyane, d'un projet d'évolution statutaire.
Des mesures à plus long terme
Etaient actés à plus long terme l'élaboration d'un projet Guyane, objet de discussions entre représentants de l'Etat, des élus et de la société civile, ainsi que que la mise en place d'un comité de suivi, se réunissant régulièrement pour veiller à la mise en oeuvre de l'accord.
Enfin, les signataires de l'accord s'engageaient à "n'initier aucune procédure disciplinaire, civile, pénale ou administrative" à l'encontre des participants au mouvement du printemps.
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