Expliquez-nous... l'affiche de la CGT
En plein congrès de la CGT, qui se déroule toute cette semaine à Marseille, c'est une polémique qui tombe très mal pour le premier syndicat de France : la publication d'une affiche sur les violences policières, et qui crée l'émoi.
C'est une illustration qui n'y va pas de main morte : une large flaque de sang, au sol : on est quelque-part dans la rue, sur les pavés d'un trottoir. Au loin, plusieurs silhouettes.
Une matraque de policier recouvre l'écusson rouge des CRS, avec ce mot d'ordre : "Stop à la violence". Et puis au beau milieu de cette quasi-scène de crime, une autre formule choc : "La police doit protéger les citoyens, et non les frapper".
Avec cette affiche, on est vraiment très loin de l'esprit du 11 janvier 2015
Oui, ce rapprochement entre la police et la population, après les attentats de l'an dernier. Tout cela semble évanoui, oublié. L'esprit de cette image sanglante rappelle plutôt les affiches de mai 68 : "CRS = SS", une formule qui avait en fait été inventée par les mineurs de la grève de 1948.
En tout cas, c'est bien le sens donné à cette nouvelle affiche. Le syndicat qui la diffuse écrit d'ailleurs sur son site : "Ne laissons pas faire le bruit des bottes".
Où cette affiche a-t-elle été publiée ?
Sur le site web de la CGT "info-com", c'est-à-dire la branche du syndicat qui représente les salariés de sociétés d'édition, de plusieurs groupes de presse, ou encore du monde de la publicité. C'est une branche de la CGT qui est née il y a dix ans.
L'affiche a été publiée là, samedi dernier, le 16 avril, mais c'est hier (lundi) qu'elle a commencé à se faire remarquer, quand deux syndicats d'officiers de police ont dénoncé une "affiche de la honte".
L'image a alors été largement diffusée sur les réseaux sociaux...
C'est à la suite de cela que le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve a écrit à Philippe Martinez, le Secrétaire général de la CGT, pour l’appeler à "protéger, plutôt que détruire, le lien de confiance entre la population et les forces de sécurité".
Sur les réseaux, pourtant, de nombreuses voix raillent une "indignation sélective" : on est plus facilement choqué par cette affiche que par les violences policières elles-mêmes, estiment certains citoyens.
Les syndicats de police, eux, demandent des excuses à la CGT
Son secrétaire général, Philippe Martinez, lui, estime que l’affiche polémique ne vise pas les policiers de terrain, mais "ceux qui donnent des ordres ". Cette illustration, ajoute-t-il, n’apparaît pas sur le site de la confédération.
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