Expliquez-nous... Le maréchal Khalifa Haftar
Alors que la Libye est toujours plongée dans le chaos et qu'une conférence réunit à l'Elysée les principaux acteurs politiques du pays, focus de franceinfo sur l'homme fort de l'est de la Libye: le maréchal Haftar.
Khalifa Haftar, 74 ans, est un personnage controversé en Libye, admiré par certains -pour ses succès militaires face aux milices extrémistes- détesté par d'autres -les organisations terroristes mais aussi ceux qui l'accusent de vouloir établir une nouvelle dictature militaire et jugent sa personnalité trop clivante pour pouvoir oeuvrer à une réconciliation-
Homme fort de l'est du pays, à la tête de l'autoproclamée Armée nationale libyenne, appuyé par un Parlement élu et un gouvernement parallèle qui refusent l'autorité du gouvernement d'entente nationale reconnu par la communauté internationale. Khalifa Haftar aime se présenter en "sauveur de la Libye", image qu'il entretient depuis la révolte contre le régime de Mouammar Khadafi en 2011
Du coup d'Etat militaire qui a conduit Mouammar Kadhafi au pouvoir, à la révolte de 2011
En 1969, Khalifa Haftar participe au coup d'Etat contre le roi Idris Ier qui porte Mouammar Khadafi au pouvoir.
En 1973, il participe à la guerre du Kippour contre Israël. Cinq ans plus tard, il est envoyé en URSS, pour compléter sa formation militaire.
En 1986, devenu colonel, il dirige le corps expéditionnaire libyen de l'armée de Mouammar Kadhafi au Tchad. Les Libyens sont battus et Khalifa Haftar est fait prisonnier à N'Djamena.
Lâché par Mouammar Khadafi, il bascule dans l'opposition, et, avec l'appui des services secrets américains, dirige, du Tchad, dans les années 80, une troupe de combattants libyens, la "Force Haftar", destinée à envahir la Libye pour renverser Kadhafi.
En 1990, Khalifa Haftar, déclaré indésirable au Tchad, est exfiltré aux Etats Unis, en Virginie, non loin d'ailleurs du siège de la CIA.
Bataille de Benghazi et contrôle du croissant pétrolier
En 2011, Khalifa Haftar revient en Libye pour soutenir l'insurrection contre Mouammar Kadhafi. Il est proclamé chef d'Etat major. Trois ans plus tard, en 2014, il lance une opération destinée, avec l'appui de l'Egypte et des Emirats Arabes Unis, à mener sa propre guerre contre les milices islamistes, notamment à Benghazi, la deuxième ville du pays, ce qu'il réussit à faire, après trois ans de combats.
Celui que ses détracteurs qualifiaient au départ de général de pacotille, a aussi réussi à s'emparer de ce qu'on appelle le "croissant pétrolier", un arc de terminaux pétroliers le long de la côte, poumon économique du pays.
Promu en 2016 maréchal par le Parlement installé à Tobrouk, Khalifa Haftar contrôle aujourd'hui une grande partie du territoire libyen.
Il avait l'an dernier déclaré qu'il appuyait la tenue d'élections en Libye, tout en menaçant de prendre le pouvoir si le processus politique n'aboutissait pas.
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