Expliquez-nous... Les greffes d'organes
Alors qu'un hôpital francilien a décidé de mettre à l'honneur un patient français greffé du rein il y a un peu plus de cinquante ans, focus de franceinfo sur les dons et les greffes d'organes
Les greffes du rein, expérimentées les premières, sont, aujourd'hui encore, les plus pratiquées.
Sur 5 781 greffes, tous organes confondus, réalisées en France l'an dernier, 3 546 concernaient des greffes de rein.
Quels organes peut-on greffer?
Outre le rein, peuvent être greffés le foie, le coeur, les poumons, le pancréas, des parties d'intestins. On peut aussi greffer des tissus -c'est à dire des parties du corps qui servent à assurer une fonction- comme des os, des artères, des veines, des tendons, des ligaments.
La principale greffe de tissus concerne la cornée, la partie transparente à la surface de l'oeil.
Comment les greffes sont-elles décidées ?
La greffe d'organe est envisagée lorsqu'une maladie est arrivée à un stade critique et que les traitements ne suffisent plus.
Le patient est alors inscrit par son médecin, son centre hospitalier sur une liste nationale d'attente, gérée par l'Agence de biomédecine.
Comment les receveurs sont-ils choisis?
Les receveurs sont choisis et les greffons attribués dans le respect de principes d'équité, d'éthique médicale et de qualité des soins. Sont prioritaires, par exemple, les receveurs dont la vie est menacée à très court terme, mais aussi les enfants. D'autres critères plus techniques entrent en compte comme la distance entre le centre de prélèvement et le centre de greffe. En effet, un organe, un greffon, une fois prélevé, ne peut être conservé que quelques heures, en hypothermie, dans une glacière hermétique, avant d'être greffé: trois à quatre heures en moyenne pour un coeur, six à huit heures pour un poumon. La distance à parcourir est donc un critère important.
D'où viennent les greffons?
Dans la plupart des cas, le greffon provient d'une personne décédée. Les organes d'un donneur peuvent parfois greffer plusieurs personnes. On ne prélève un organe qu'après des examens qui permettent de vérifier si l'organe est sain, adapté à la greffe et après avoir vérifié que le donneur n'est pas porteur de maladies transmissibles.
On peut, dans certains cas, donner un organe de son vivant, essentiellement le rein, parfois un lobe de son foie. On ne peut donner qu'à certaines conditions: être majeur, en bonne santé, être le père, la mère du receveur, ou, par dérogation, son fils, sa fille, son frère, sa soeur, son conjoint, un grand parent, un oncle ou une tante, un cousin germain, le conjoint du père ou de la mère ou toute personne qui "apporte la preuve d’un lien affectif étroit et stable ou d'une vie commune depuis au moins deux ans avec le receveur".
Comment faire savoir qu'on est donneur potentiel ou qu'on s'oppose au don de ses organes?
Il n'y a rien de particulier à faire pour donner un organe à son décès, puisque nous sommes légalement tous "présumés consentants" à un don d'organes et de tissus.
A l'inverse, nos organes ne seront pas donnés si, de notre vivant, nous nous y sommes opposés. Il faut pour cela exprimer son refus, soit en informant ses proches, soit en s'inscrivant sur le "registre national des refus" -ce qui peut être fait par internet. Il est possible de s'opposer à certains dons mais pas à d'autres. On peut aussi à tout moment changer d'avis
Les dons d'organes sont des actes entièrement gratuits et, post mortem, sont anonymes. La famille du donneur ne peut pas savoir qui sont les malades greffés et inversement.
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