La face cachée des arêtes de poisson à Lyon : l'eau, une source de dégradation du réseau de galeries souterraines
Franceinfo vous fait découvrir le mystère des arêtes de poisson à Lyon. Situé sous la colline de la Croix Rousse, cet étrange réseau souterrain en forme d’arêtes de poison, est interdit au public.
À Lyon, sous la colline de la Croix Rousse, se cache un étrange réseau souterrain en forme d’arêtes de poison, interdit au public. C’est l’une des plus grandes énigmes historiques de la ville. Franceinfo a pu le visiter.
À l’intérieur des galeries, les échelles glissent, c’est parfois bas de plafond, étroit. Quelques indices montrent que le lieu est parfois fréquenté par des cataphiles, des amateurs d’exploration urbaine. Tout à coup, le silence est interrompu par le bruit d’un ruissellement d’eau. "Il y a de l’eau car pendant plusieurs siècles, les collines ont été creusées pour avoir de l'eau", explique Nicolas Fischer, qui travaille à l’Unité Galeries de la Métropole de Lyon, mais au départ, les arêtes de poisson n’ont rien à voir avec l’eau.
"L’eau, c’est la catastrophe de ce réseau."
Cyrille Ducourthial, archéologueà franceinfo
"Avec les cataphiles, l’eau est la deuxième cause de dégradation de cet endroit", souligne l’archéologue. "Ça abîme les maçonneries. L'idéal serait de détourner cette eau et de la faire sortir, par exemple, par la rue des Fantasques, un peu plus haut." Les archéologues veulent garder ces souterrains intacts pour pouvoir mieux les analyser et trouver des réponses sur l’utilisation de ces arêtes de poisson, ce qui permettrait de lever les mystères. Qui a construit cet ouvrage ? Quand ? Pourquoi ? Personne ne le sait. Des théories plus ou moins scientifiques fleurissent néanmoins.
Un édifice unique
Certains affirment qu'il s'agissait d'un temple ésotérique, d'autres d'une cachette pour le trésor des Templiers. L’énigme fascine le grand public, au-delà des Lyonnais. "Il n’existe aucun équivalent antique" , indique Tony Silvino, archéologue, à franceinfo. "D’habitude, les archéologues trouvent des réponses grâce à des comparaisons. Mais le problème de cet édifice, c'est qu'il n'y a aucune comparaison possible. Il n’en existe aucun équivalent, il est unique. Donc on se sent un peu démunis… "Les archéologues émettent néanmoins des hypothèses. Ces arêtes auraient été des magasins de stockage. Mais pour stocker quoi ? Là encore, il n y a pas de réponses. Peut-être que ces galeries souterraines servaient à entreposer de la nourriture, ou qu’elles ont été utilisées sous l’Empire romain pour stocker un trésor, voire l’argent collecté grâce aux impôts.
Ces galeries ont pu aussi, c'est l'une des théories, appartenir à Catherine de Médicis. Elle les aurait utilisées pour des affaires secrètes. Ces souterrains romains pourraient aussi être liés au sanctuaire des Trois Gaules. "Ici, où on se trouve, on est un peu dans le secteur du sanctuaire des Trois Gaules, zone un peu particulière de la ville. Ce sanctuaire, qui date de 12 av JC, était dédié à Rome et à Auguste. On a tendance à penser que tout ce réseau de galeries est lié à cet ouvrage énorme", conclut Cyrille Ducourthial.
À regarder
-
Sauvetage spectaculaire : hélitreuillé depuis l'Arc de triomphe
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter