"Je suis dans une prison vivante" : la réalité invisible des personnes âgées dans les quartiers

L’association Petits frères des pauvres met en lumière la précarité et l’isolement des personnes âgées qui vivent dans les banlieues et les quartiers prioritaires.

Article rédigé par Frédérique Marié
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La campagne de sensibilsation à la situation des seniors dans les quartiers passe aussi par des affiches. (PETITS FRERES DES PAUVRES)
La campagne de sensibilsation à la situation des seniors dans les quartiers passe aussi par des affiches. (PETITS FRERES DES PAUVRES)

Après, Paroles de vieilles sur les droits des femmes, Paroles de vieux citoyens en fin de vie, Paroles de vieux électeurs, Paroles de résidents, paroles de résistants, vient de sortir Paroles de vieux de banlieue et vieux de quartier.

5 thématiques passées à la loupe

Une étude a été menée auprès de 137 personnes accompagnées par les Petits frères des pauvres, vivant en France métropolitaine, Guadeloupe et Martinique. Elle met en lumière ce que constatent aussi l’Insee et Union sociale pour l’habitat. Dans l’ensemble du parc social, 29% des locataires ont 60 ans et plus, et c'est même plus de 60% parmi les ménages locataires présents depuis moins de 15 ans.

5 grandes thématiques sont abordées dans cette étude : logement, quartier, lien social, relation avec le bailleur, pauvreté, autant de réalités auxquelles les personnes âgées des banlieues sont confrontées. Dans les quartiers, aux pannes d’ascenseur s’ajoutent la perte d’autonomie précoce, la faiblesse des liens avec le voisinage et les jeunes générations, la disparition des commerces de proximité ou des lieux de sociabilisation.

"J'suis pas ministre ! Quand un ministre il démissionne, il garde tous ses avantages et tout ça..."

Dominique, 67 ans, de Chartres

à franceinfo

Plusieurs préconisations

Parmi les préconisations des Petits frères des pauvres pour répondre aux besoins spécifiques de cette population vieillissante, retenons le besoin de développer l’offre de résidences autonomie et d’habitats alternatifs dans les quartiers prioritaires, ou la mise en place d'un plan de lutte contre les pannes d’ascenseurs.

L'association demande aussi de prévoir une prise en charge par le bailleur social des travaux d’accessibilité des parties communes de l’immeuble (lorsque le logement n’est pas déjà soumis à la réglementation Personnes à mobilité réduite). Il convient enfin de favoriser l’essor de commerces de proximité et de marchés alimentaires dans ces quartiers prioritaires de la Politique de la Ville.

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