"Regards sur la souffrance numérique" : une vraie question démocratique

À l’occasion d’un forum sur les droits numériques accueillant à Bordeaux 34 villes européennes, en avril dernier, Bordeaux Métropole publie une étude qui donne la parole aux personnes en difficulté numérique.

Article rédigé par Frédérique Marié
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
La fracture numérique touche les personnes âgées, mais pas seulement. (FREDERIC SPEICH / MAXPPP)
La fracture numérique touche les personnes âgées, mais pas seulement. (FREDERIC SPEICH / MAXPPP)

La fracture numérique et l’illectronisme sont un réel problème en France. Il s’agit de deux réalités très liées. D’une part, des personnes n’ont pas accès au numérique : pas ou peu d’accès à internet ni aux outils pour y accéder. D'autre part, même si elles y ont accès, certaines personnes n’ont pas les compétences pour les utiliser. Les publics âgés et précaires ne sont pas les seuls concernés.

À Bordeaux, le Forum numérique du réseau Eurocities s'est penché sur la question, politique et sociétale, des droits digitaux. 34 villes européennes y étaient représentées. Christine Bost, présidente de Bordeaux Métropole, en a profité pour lancer un appel à réduire les vulnérabilités numériques et à faire vivre la Déclaration européenne sur les Droits et principes numériques.

"Dans notre quotidien désormais rythmé par les écrans, par les démarches en ligne et par les outils numériques, se former, accéder à ses droits, le digital est inévitable pour chercher un emploi ou simplement garder le lien avec ses proches. Cependant, pour beaucoup, ce monde connecté reste un territoire difficile, parfois hostile."

Christine Bost, présidente de Bordeaux Métropole

à franceinfo

L’enquête inédite publiée par l’Observatoire métropolitain des inégalités numériques (créé en 2023), Regards sur la souffrance numérique, a été élaborée à partir de 11 témoignages. Elle révèle une vraie souffrance numérique qui se développe au-delà des populations qui éprouvent des difficultés sur les opérations de base. Le numérique a en effet créé de nouvelles vulnérabilités, marquant une rupture anthropologique profonde.

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