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Linh, 18 ans : "Je trouve que 18 ans, c'est un peu jeune pour savoir qui élire"

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Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-30 ans. Vendredi 18 mars, rencontre avec Linh, 18 ans, lycéenne à Troyes.

franceinfo - Manon Mella

Radio France

Publié le 18/03/2022 09:08 Mis à jour le 18/03/2022 13:25

Temps de lecture : 2min

Linh, 18 ans, lycéenne à Troyes. (MANON MELLA / FRANCEINFO)

Linh vient d’avoir 18 ans. Lycéenne en classe de première dans la ville de Troyes, elle est née au Vietnam et est arrivée en France avec ses parents à l’âge de deux ans. Dans sa famille, on ne parle jamais de politique, raconte Linh. Et à l’école, la lycéenne trouve que les cours d’éducation civique sont insuffisants. Résultat, à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, elle est dans le flou.

"Dans ma famille, on ne parle pas beaucoup de politique"

"Je n'aime pas beaucoup quand ça parle de politique car il y a beaucoup de choses très complexes", confie Linh. "Chez nous dans ma famille, on ne parle pas beaucoup de ça donc je pense que c'est à cause de cela que je ne suis pas très intéressée", explique la lycéenne qui se dit "peu préoccupée par le sujet".

Linh est majeure depuis peu de temps. "Personnellement, je trouve que 18 ans c'est un peu jeune pour savoir qui élire. On n'y connaît pas grand chose, on ne sait pas ce qu'il faut faire donc c'est un peu compliqué." À quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, Linh ne sait pas pour qui voter. "Par contre il y a des personnes que je ne voudrais catégoriquement pas élire".

Je viens d'avoir 18 ans donc je ne me vois pas encore comme une adulte.

Linh, 18 ans
à franceinfo

Comment faire son choix ? "En lisant des interviews et en regardant aussi un peu l'avis des autres sur internet. Avec le feeling aussi...Je suivrai mon instinct," confie-t-elle.

Linh voudrait davantage de cours politiques à l'école, "qu'on explique les différents partis et les programmes", suggère-t-elle. "En France, il y a beaucoup d'immigrés et donc il y a beaucoup de familles comme la mienne où on ne parle pas beaucoup de politique donc on est un peu perdus quand on est face aux élections et à toutes ces choses."