Pierre, 23 ans : "J'aime la politique, faire passer des idées fortes animées par ma foi"

La croyance religieuse est en recul chez les Français, sauf chez les jeunes, selon un sondage Ifop pour l'Association des journalistes d'information sur les religions (Ajir), publié jeudi 23 septembre. Dans le détail, les plus croyants se trouvent du côté des plus de 65 ans (58%), et ensuite du côté des 18-34 ans (48%).

Pierre a 23 ans et vit à Tours. Étudiant en école de commerce, il a été baptisé trois semaines après sa naissance. Pour lui, croire en Dieu lui permet d'espérer, d'avoir confiance en l'avenir et de s’engager notamment par le biais d’associations.

"Croire en l'au-delà donne confiance en l'avenir"

"Dieu est une boussole dans ma vie, explique Pierre. La foi m'apporte de l'espérance quand tout peut sembler mort avec tous les évènements qui peuvent arriver, les attentats, les catastrophes écologiques. Croire en l'au-delà donne cette confiance en l'avenir et permet de se dire qu'on peut toujours être en quête d'un monde meilleur". 

Ce monde, Pierre trouve "qu'il évolue vite et qu'il est de ce fait complexe à comprendre. Je n'ai pas envie de tomber dans le travers qui dirait que c'était mieux avant. Je suis très content d'être né au XXIe siècle", confie-t-il.

"Le monde a des défauts mais il en a toujours eu mais ils ne sont pas plus importants qu'avant. Je dirais juste qu'ils sont différents."

Pierre, 23 ans

La religion est aussi un moyen de s'engager. "J'ai fait du scoutisme, des maraudes envers les plus démunis. J'essaye du mieux que je peux de m'engager dans diverses associations pour essayer de faire évoluer les choses, mettre ma pâte à la société." Pierre s'intéresse "beaucoup" à la politique, qui correspond à "cette envie, pas forcément d'évangéliser par la politique, mais de faire passer des idées fortes, animées par ma foi. Des valeurs de charité, d'entraide, d'écoute, de liberté. Cela ne m'empêche pas de m'intéresser à d'autres sujets où je ne me sens pas animé par ma foi comme quand je regarde un débat sur l'économie."

Le jeune catholique de 23 ans confie avoir "du mal" à se reconnaître dans un parti politique : "J'ai des différences et des similitudes avec toute la classe politique. Naturellement, je suis plutôt tourné vers des discours plutôt à droite, conservateurs, mais ça m'arrive d'être en plein accord avec des gens d'extrême gauche sur certains sujets."

Même si Pierre trouve du bon et du moins bon dans chaque parti, il reste attaché au vote. "Si on attendait d'avoir une personne qui serait entièrement d'accord avec nous pour voter, on ne voterait jamais". Quant à 2022, Pierre attend "de voir la situation s'éclaircir. Il est important de prendre le temps d'analyser la situation et de ne pas réagir au gré des différents sondages qui veulent tout et rien dire."