Comment mettre fin à une grève ? Ronald Reagan a la solution
Au début du mois d'août 1981, Ronald Reagan, à la Maison Blanche depuis quelques mois seulement, doit faire face à une grève massive des contrôleurs aériens. Sa réponse est pour le moins radicale.
Retour le 4 aout 1981 aux Etats-Unis où des millions d’Américains n’ont pas pu prendre leur avion…
Plus de la moitié du trafic aérien est touché par cette grève des contrôleurs. Environ 13.000 des 15.000 membres du syndicat des contrôleurs respectent pour l'instant cet arrêt de travail
Cette grève a été déclenchée la veille, le 3 août à l’instigation du syndicat des contrôleurs aériens, le PATCO qui réclame après des semaines de négociations des hausses de salaires et la semaine de 32 heures.
En poste depuis 6 mois seulement, Ronald Reagan qui s’est présenté aux Américains comme un adversaire résolu de l’Etat (souvenez-vous de son: "L’Etat n’est pas la solution à nos problèmes, l’Etat c’est le problème lui-même") n'a pas l'intention de se laisser faire. Il n’est pas question qu’il cède face à ce syndicat, d’autant qu’il leur a déjà accordé des hausses de salaires.
Considérant cette grève comme illégale, depuis la Maison Blanche, le président républicain surprend tout le monde par une annonce qui ferait bondir ceux qui réclament un dialogue social :
"Permettez-moi de lire le serment solennel pris par chacun de ces employés quand ils ont accepté leur emploi : "Je ne participe pas à une grève contre le gouvernement des États-Unis ou tout organisme de celui-ci, et je n’y participerai pas tant que je suis employé du gouvernement des États-Unis ou d’une de ses agences." C’est pour cette raison que je dois dire à ceux qui ne se sont pas présentés au travail ce matin qu'ils violent la loi de la loi et s’ils ne se présentent pas au travail dans les 48 heures, ils auront perdu leur emploi et leurs contrats seront résiliés."
En ressortant une loi oubliée de 1955 interdisant aux syndicats dits gouvernementaux de faire grève, Reagan s’autorise à briser définitivement la grève et à décourager les futurs mouvements. Le syndicat croit à un bluff du président, mais l'inimaginable se produit. Ce sont précisément 11.359 salariés qui sont licenciés, remplacés immédiatement par des militaires le temps de former de nouveaux contrôleurs aériens, plus dociles ceux-ci.
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