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Gare à ceux qui veulent interdire le gavage des oies ! (1983-2015)

Histoire d'info Thomas Snégaroff Du lundi au vendredi

Il y a 32 ans, les parlementaires européens britanniques tentent d'interdire le gavage des oies. La réaction française est vive. Il faut sauver le foie gras !

Thomas Snégaroff

Radio France

Publié le 19/01/2016 15:43 Mis à jour le 20/01/2016 10:58

Temps de lecture : 1min

Retour en janvier 1983. Au Parlement européen, les tensions sont fortes entre Français et Britanniques. Certes, après un très long blocus, les dindes et les œufs français peuvent à nouveau entrer en Grande-Bretagne. Mais c’est un autre produit agricole, celui-ci emblématique du patrimoine gastronomique français qui est menacé…

"Les Anglais n'aiment pas es Français car ils sont, disent-ils, des mangeurs de grenouille. Et maintenant, ils s'attaquent au foie gras. Au Parlement européen, les élus britanniques ont même déposé un projet de résolution pour condamner cette méthode."

On l’a entendu au ton et aux mots employés par Philippe Abiteboul, cette plainte britannique n’est qu’un prétexte pour embêter leurs meilleurs ennemis français. Il faut sauver le foie gras français !

Alors, un reporter de France Inter prend sa voiture et direction une ferme des Landes où Rose-Marie Barouillé répond aux Anglais sur la prétendue souffrance des oies gavées…

"J'ouvre le bec de la bête, j'introduis le gorgeoir, je mets la machine en route.
Vous le voyez, monsieur, elles sont calmes et moi je ne pense pas qu'on les fait souffrir.
Journaliste: Je demanderais à un psychanalyste vétérinaire, si ça existe, comment reconnaître une oie malheureuse ou stressée ou déprimée.. ."

Le parlement européen rendra un avis défavorable à la plainte britannique.

Les avis d’expert divergent souvent. Un rapport de l’Université de Cambridge rendu public il y a un mois met en lumière l’atteinte je cite « une très forte dégradation du bien-être des canards », mais dans le même temps, des chercheurs de l’INRA nient beaucoup de ses conclusions…

Reste que dans les réactions à la plainte britannique d’il y a 32 ans comme celle suite à la présence de Pamela Anderson hier à l’Assemblée nationale, la même attitude des défenseurs du foie gras, qui, plutôt que d’accepter le débat, tentent de décrédibiliser ceux ou celle qui l’incarne.

#Pamela "n'y connaît rien. Pas de silicone dans le foie gras. Qu'elle continue à courir. Ca ns rappellera des souvenirs" @patrick_ollier
— Loïc Besson (@loicbesson) January 19, 2016