Histoires d'info. Napoléon III aux cotés des victimes d’une crue exceptionnelle en 1856
Emmanuel Macron est aux Antilles mardi, pour rencontrer les victimes de l’ouragan Irma. Un chef de l’Etat qui vient auprès des victimes de calamités naturelles, cela ne date pas d’aujourd’hui. Napoléon III l'a déjà fait.
En 1856, des pluies terribles s’abattent sur la quasi-totalité de la France, tant et si bien que fin mai-début juin, le Rhône, la Loire, la Garonne et leurs affluents sortent de leurs lits, les digues cèdent les unes après les autres. On n’avait pas connu une telle crue en France depuis 1790.
Des quartiers de Lyon, d’Avignon, une grande partie de la Camargue sont inondés. Napoléon III décide de se rendre dans le Midi pour apporter son soutien aux populations touchées. La presse l’accompagne. Dans Le Moniteur universel du 3 juin 1856 on peut lire : "L'Empereur profondément ému, a parcouru dans son bateau les rues de cette ville entièrement envahie par les eaux, et a distribué des consolations et des secours aux habitants réfugiés dans les étages supérieurs de leurs maisons."
Le sens de l'image
L’émotion doit être visible et pour qu’elle soit bien visible, Napoléon III commande au peintre William Bouguereau une toile le représentant en train de naviguer à bord d’une embarcation dans les rues de Tarascon transformées en rivières par les crues. C’est ensuite à Orléans, Blois, Angers et Tours que l’Empereur se rend. Et toujours les mêmes récits et les mêmes peintures le représentant en sauveur, à cheval, apportant lui-même de l’argent aux victimes, alors qu’en réalité, évidemment, les aides nombreuses sont remises aux préfets qui, ensuite, les mettent au service des sinistrés.
Comme aujourd’hui, le souverain en profite pour annoncer le déblocage de fonds pour reconstruire et moderniser. Et comme aujourd’hui, la générosité des Français est mise, avec succès, à contribution. Napoléon III en tire une popularité exceptionnelle et l’un de ses déplacements est clairement plus politique que les autres.
Sa venue dans la petite commune de Trélazé, non loin d’Angers, ne doit rien au hasard : c’est là que s’est tenue l’année précédente, en 1855, la seule insurrection contre le Second Empire. Les ardoisiers de Trélazé s’étaient soulevés et avaient alors fondé une société secrète : La Marianne. Ils avaient même tenté en vain de s’emparer de la mairie d’Angers. En venant personnellement, et en faisant preuve de générosité, Napoléon III visait évidemment à calmer la population.
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