Festival Off d'Avignon : "Sous les paupières", dans l’imaginaire excentrique et joyeux de Lou Chauvin

Au Théâtre du Train bleu, Lou Chauvain, seule sur scène, fait rire et émeut avec "Sous les paupières", un spectacle où elle retrouve la petite fille qu'elle était.

Article rédigé par Thierry Fiorile
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
"Sous les paupières", Lou Chauvain sur scène au théâtre à Paris. (ANTOINE VINCENS DE TAPOL)
"Sous les paupières", Lou Chauvain sur scène au théâtre à Paris. (ANTOINE VINCENS DE TAPOL)

Lou Chauvain a écrit son texte dans l'urgence, l'a mis en scène et désormais le joue, le chante, le danse, dans un désordre maîtrisé. Ça part dans tous les sens, mais on la suit, pour découvrir l'enfant qui s'adresse à elle : "Pourquoi ça gratte ?, s’interroge Lou Chauvain, pourquoi ça pleure, à qui sont ces larmes ? Comment faire pour échapper à ce qui nous empêche de sauter, de jouir, de vivre ?"

"Je suis parti de deux souvenirs pris au hasard dans mon journal intime que j’ai retrouvé chez ma mère et j’ai commencé à écrire, un peu comme une écriture automatique."

Lou Chauvain

à franceinfo

"Je ne me prends pas pour Michaux, mais ça a commencé à moins gratter, je me suis dit, c’est un signe", explique l'artiste.

Lou Chauvain embarque le spectateur dans son enfance, entre Perpignan et Sète. Elle remonte sur le Canigou, plonge dans la piscine en maillot de natation synchronisée et bascule dans son imaginaire, sous les paupières, dans cet état second, avant le sommeil, où elle a vécu mille vies.

Il n'est pas question de traumas, mais un passage à l'âge adulte qui passe mieux sur scène : "Il n’y a pas de gros drame mais il y a les rames des autres qui pèsent. Je me suis aperçue que j’appartenais à une lignée de femmes qui ont aimé un autre homme, qui ont vieilli seules. Mais c’est aussi la catharsis, par le théâtre qui est ma maison. Le plateau c‘est ma maison et tout ça est joyeux", raconte l'artiste française.

Sous les paupières, à voir jusqu'au 24 juillet au festival off d'Avignon

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