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" Répétition" : Pascal Rambert récidive

L'auteur, metteur en scène, Pascal Rambert a connu un immense succès en 2011 avec "clôture de l'amour", joué dans le monde entier, traduit dans neuf langues. Il récidive, chez lui au théâtre de Gennevilliers, dans le cadre du festival d’automne, même langue acérée, même dispositif basé sur une suite de monologues.

Anne Chépeau

Radio France

Publié le 12/12/2014 09:03 Mis à jour le 12/12/2014 09:51

Temps de lecture : 2min

Il y’a Audrey et Emmanuelle, deux comédiennes, Denis l’auteur et Stanislas le metteur en scène, deux couples, 20 ans de théâtre, d'amour et d'amitié et un jour de répétition, dans un gymnase, l'explosion. Dans un regard, Audrey a vu la trahison de Denis son compagnon avec Emmanuelle, c'est elle Audrey Bonnet, (déjà bouleversante dans "Clôture de l’amour ") corps tendu comme un arc qui ouvre le feu, premier monologue, le groupe se disloque. Puis Emmanuelle prend la parole, elle est celle qui sent le soufre et qui l’assume, oui, elle aime deux hommes. Vient Denis, celui qui écrit pour le groupe et d’une certaine manière veut écrire la suite, persuadé que "la structure" ne peut pas mourir, qu’elle renaîtra.

Enfin Stan, lance la question au public, qu’avons-nous fait de nos rêves, jeunes gens, levez-vous, continuez. Dans ce théâtre dans le théâtre il y a aussi l'évocation des souvenirs, un détour par la Cerisaie de Tchekov et le bilan d'un groupe, d’une génération, la fin des rêves. C'est subtil, troublant et finalement on ne sait pas si ce quatuor va périr ou survivre, ce qui est sûr c'est que Pascal Rambert a fait du sur-mesure. Le metteur en scène qui a une vraie complicité avec ses comédiens est aussi chorégraphe. Quand ils ne disent pas leur texte, les protagonistes de ce huis-clos reçoivent les paroles dites comme des coups, des balles ou des caresses, un jeu muet où les corps sont aussi éloquents que les mots.

►►► "Répétition" écrit et mis en scène par Pascal Rambert au théâtre de Gennevilliers jusqu'au 17 janvier, avant tournée. Cette pièce est présentée dans la cadre du Festival d'Automne de Paris.